
Tu parles, tu parles, tu parles! C’est toujours comme ça, depuis que tu m’as alpagué.
Moi, je plaignais ta misère. Alors je t’ai écouté.
Le temps, ton voisin, les affaires… Il n’y a pas moyen de t’arrêter.
Si je te réponds bonnement que ce qui tu me dis m’indiffère, tu le prendras comment?
Mal, évidemment. Tu vas peut-être te sentir bousculé. Te retrouver face à ton néant. Penser que je ne te sers à rien. Dire qu’avec moi, on ne peut pas parler. Iras tu jusqu’à: « Je ne te voyais pas comme ça. T’es qu’un con, de toute façon! »
A vouloir être sincère pour enfin discuter, j’aurais mieux fait de me taire et regarder à côté. Ou, « Excuses-moi, mais je dois y aller. » Te quitter en sentant dans mon dos, ton regard frustré.
Ce que tu recherches, ce n’est pas moi qui l’ai!