Saynètes 1 !

Un repose-chaussettes,
A odeur hermétique,
M’appelle depuis le Net.
Il doit être fantastique!

Des planètes dans ta tête,
Tu es un peu mystique.
Ne sois pas une girouette
Et redeviens pratique!

Un embrouille-minettes
Et une pépée-plastique
Ont des enfants pas nets,
Tout mous et élastiques.

Une mouche, assez bête
Pour aimer un moustique,
A atteint, c’est très net,
Un seuil endo-critique.

Facebooktwitter

Saynètes 2 !

En voiture, messieurs-dames.
On va chercher le pain.
La voiture est un drame
Qui n’a pas de demain!

Le voisin vit solo.
Il parle à ses cabots.
Il est un peu crado.
Mais, est-ce un idiot?

Pourquoi, hors de chez nous,
Ils ont un air étrange?
Ils sont bien comme nous.
Et ça, ça nous dérange!

Elles sont belles, tes tomates,
Avec leurs joues gonflées.
Qu’est-ce qu’elles ont, tes patates?
Elles sont géantifiées!

Facebooktwitter

Saynètes 3 !

L’amour sur internet
Est une calamité.
Tu veux compter fleurette
A du papier-glacé!

Dis donc, toi, l’ouvrier,
Tu vis sur quelle planète?
Fais-moi taire ce voilier
Que tu as dans la tête!

Ton nouveau four génial
Est, somme toute, bancal.
Je n’ crois pas que tu puisses
Y faire cuire une saucisse!

Tu es plus jeune que moi,
Branché sur les réseaux.
Tu es plus grand que moi,
Attention à ton dos!

Facebooktwitter

Un gourou pas bien net!

Méfiez-vous des adeptes de la guérison sur le net!

On oublie la raison.
On va sur internet,
Chercher l’information,
En avoir le coeur net!

Traduction spontanée
Et réponse assurée.
Une lecture intuitive,
Très approximative!

Une réponse suspecte,
Des infos pas trop nettes.
Le porte à faux vous guette.
Méfiez-vous d’internet!

Méfiez-vous des raisons
Que vous donnent ces larrons.
De votre déraison,
Vous sortirez marron!

Voilà un discours confondant et bien dans l’air du temps!

Facebooktwitter

Un matin chagrin!

Le monde est bien chagrin.
Il a tout de l’ébauche.
Levé de son pied gauche,
Il enterre le matin!

Le soleil tend ses bras, comme il peut.
Il peine à répandre sa lumière.
Elle frissonne, comme une étrangère,
Dans le vilain gris-froid des cieux!

Les oiseaux, bien mal réveillés, tardent à s’envoler.
L’herbe, fatiguée, met du temps à se redresser.
La fleur et l’ouvrier ont du mal à s’orienter.
Je baille, je vacille et je cours vite me recoucher.

Seul, le chant de la cafetière saura me faire lever!

Facebooktwitter

Qui perd gagne!

En looser, désormais,
En tout, tu te soumets.
Où sont passées ces dents
Que tu avais, enfant?

Tu as changé de bord.
Tu cultives l’accord,
Passé entre ces grands
Et toi, apparemment.

Tu es contre-famille.
Ils t’ont vite corrompu.
Enfin, tu te maquilles!
Mais, dis-moi, qui es-tu?

De quoi nous parles-tu?
Politique et doré,
Frère traître et parvenu,
Tu veux nous enfumer!

Vas-y, palpe l’oseille.
Et, va chez les bien-nés.
Tu me pollues l’oreille.
Je préfère t’ignorer!

Facebooktwitter

Le Mal de Toi!

Cette souffrance qui tente de sortir, quand je pense à toi ou quand je t’évoque à quelqu’un, je la connais.

Elle arrive à passer toutes les digues, parfois. Elle s’amuse à sourdre, intarissable, de tous les pores de ma peau, comme si je saignais continuellement. Elle me fout le plomb, aussi!

Elle est faite, d’une part, de mon manque de toi, de ce que j’ai perdu. D’une autre part, de ce que, toi, tu as perdu, de ta souffrance, de ta vie écourtée! Il reste la part, abyssale, que le monde a perdu, celle du chant de ta vie, la trace de ton chemin parcouru! Quel dosage chacune? Qu’est-ce que ça changera?

T’es mon p’tit? T’es mon frère? C’était à moi de te protéger; toi, tu m’obéissais. J’ vois pas trop la différence, à part ça! Tu disais ne pas vouloir me décevoir. Comment aurais-tu pu, Pierre?

Tu étais un, comme je le suis. Et j’ai été content de te connaître, toi, Pierre, mon petit.

Reste le souvenir!

Facebooktwitter

J’ai le Mal de Toi!

C’est une douleur
Qui n’a pas de pareil.
C’est une douleur,
A faire fondre le soleil!

De la toile de verre,
Logée dans mes artères.
Et j’en saignerai,
A remplir des baquets!

C’est une douleur,
De te remémorer.
Mais, c’est un bonheur,
De te faire exister!

Facebooktwitter

L’insecte compte, triptyque!

L’insecte en vedette, ça décoiffe!

Les noms de nos plus grands insectes
Vous semblent être des millions.
Mais des micro-petits insectes,
Il y en a à foison!

Si du nom de tous les insectes,
On faisait une chanson,
Ce serait d’une longueur suspecte.
On trouverait ça long!

La toile d’araignée!

Voyons, que peut-on dire,
De cette bête-là.
Vu la peur qu’elle inspire,
On ne me croira pas!

Celles que je connais
Nous foutent la paix.
Dans un coin discret,
Elles tissent leurs rets!

Elles tissent la toile-prison,
Y installent leur maison.
A la fin de la saison,
Il n’y a plus de moucherons!

Leur toile est bien trop belle,
Dentelle-échantillon.
Dentelle qui étincelle,
Faisons-y attention!

Moi, je rêve à la toile,
Des araignées du coin,
Déposée comme un voile,
Sur nos matins chagrins!


Bestiaire d’insectes!

Velue est une araignée.
Prudente, Velue inspecte
Ce filet qu’elle a tissé
Pour les poissons-insectes!

Le scarabée doré
Est vraiment admiré.
Bien plus que le serait
Le très utile bousier!

Vois, là, passer l’abeille,
Affairée à son miel.
Méfie-toi du frelon,
Au dard de hérisson!

La sauterelle fait un bond,
Se cogne au hanneton.
Le bourdon fait la leçon,
Au petit moucheron!

Et la guêpe nous pique,
Comme pique le moustique.
Une mouche sur la bouche,
Une fourmi à l’air louche!

Regarde ce papillon,
Si plat et si mignon.
Entends-tu le grillon
Chanter une chanson?

Facebooktwitter