C’est un champ de navets…


C’est un champ de navets,
Avec le goût de pomme,
Qu’on fera, désormais,
Où il fallait trois hommes.

La senteur que tu cuisines,
Est bien trop bonne pour toi.
Frotte donc tes bassines,
Baisse les yeux devant moi!

Tu cours après ton heure,
Pour dominer chez toi.
Vas-tu te faire ton beurre?
Veux-tu manger chinois?

« Les enfants, c’est des chiens.
Moi, je n’en voudrais pas.
Plutôt se faire du bien,
Mettre partout ses doigt! »

Je t’entends, d’une oreille.
L’autre, j’y mets un doigt.
Car des connards pareils,
Moi, j’en a plein les bras!

On te monte sur la tête,
Pour te descendre en bas.
Trop beau pour être honnête,
Mais qui peut croire à ça?

Reste avec ta personne.
Je m’en vais, de ce pas.
Il faut que le glas sonne,
Pour réveiller les rats.

Je vais dans la nature,
Pour promener mon pas.
Te faire entendre, c’est dur.
Fais bien comme tu voudras!

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Mon cul sur la commode!



Mon cul pense qu’il est net
Et qu’il peut faire la loi.
Il sent bon, quand il pète.
Il n’aime pas le froid.

Mon cul veut filer droit,
Il connaît trop l’histoire.
Car même sur internet,
Il est pris pour une poire.

Mon cul est très fragile,
Il a besoin des bois.
Il veut quitter la ville
Et s’énerve déjà.

Mon cul se croit le roi.
Voilà qu’il s’accapare
Toute l’orée du bois
Et le bord de la mare.

Mon cul reste discret,
Quand il s’assoit là-bas.
Déranger les secrets,
Il n’y pense même pas!

Tout est sans intérêt,
Il retrouve son automne.
Sous le petit vent frais,
Même pas, il frissonne.

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J’ai la tête aux labours!


Ce sont des rais de mémoire,
Dans une tête labourée
Pour que des graines d’espoir
Viennent s’y déposer.

Un peu de l’effet-miroir,
Mais rien de dénaturé.
Avec un vague désespoir,
Devant nos rêves mort-nés.

Ce sont les bonds de l’espoir
Qui nous font tant sursauter.
Alors que, dans la nuit noire,
On voit tout s’achever.

Pour revoir germer l’espoir,
Il faut se faire jardinier.
Le voisin a un semoir,
Il va venir m’aider.

Pourquoi ai-je parlé du noir?
On est en pleine journée.
Comment se porte l’espoir?
Il est en train de pousser!

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Quand la neige est sale!


Il est triste, ce temps humide.
Ça sent les œufs mouillés.
Et si le temps se vide,
On aura des œufs brouillés!

Il est mou, ce temps chelou.
Il nous fait patauger
Dans tout, surtout la boue.
On n’aime pas ça, grenouiller!

Il est froid, ce temps sournois.
Je protège mon envers,
Il re-glace mon endroit.
Je vote la mort de l’hiver!

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On sort du même moule!


Ton cerveau suit des chemins tortueux.
Le mien veut arrêter de penser.
Viens, je ne suis pas un lépreux.
Tu peux t’asseoir à côté!

Mais non, tu n’es pas, non plus, un lépreux.
Je sais aussi m’auto-torturer.
Disons plutôt qu’on est chanceux,
De nous être rencontrés!

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J’ai laissé le chien attaché!


J’ai laissé le chien attaché,
Dans sa solitude morfalique.
Tout comme je me suis enfermé,
Dans une vaine posture égotique!

Je ne me vautrerai jamais,
Dedans ces cavernes maléfiques,
Où on vend tout être, en secret,
Selon un seul tarif unique!

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