A la vitesse de tes pieds!


Si tu essaies d’avancer,
Plus vite que le temps,
Toutes les calamités
Te prendront au tournant.

A la vitesse de tes pieds,
Tu vas, assurément,
Sur un chemin tracé
Pour toi, il y a longtemps.

Et comme tu es arrivé,
Ici et maintenant,
Tu vas pouvoir te poser
Et entamer ton chant!

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Dans mon journal, ce jour!

Dans mon caisson guérissant!


Je mets un tampon blindé,
Entre moi et les gens.
Plus rien ne pourra entrer,
J’ai besoin du néant!

Qu’on arrête de me toucher,
Je me rentre en dedans.
Qu’on arrête de me parler,
Je n’entends plus vraiment.

Je mets un vœu muselier
Sur le reste de mes dents.
Je ne veux plus mordifier,
Ni même gêner les gens.

Je dois être bien blessé,
Ça me semble évident.
Je vais vite me sarcophier,
En caisson-guérissant!

Je m’en vais pour m’isoler,
Et m’en-vivre vraiment.
Je dois, à toutes mes moitiés,
Crier au rassemblement!





Foutez-moi la paix!

Oh, foutez-moi la paix,
Avec vos envies de beau temps!
Le temps est ce qu’il est
Et le restera, de tout temps.




Ma vie s’est emmerdifiée!


Ma vie s’est emmerdifiée.
Je rame, en m’égarant.
Comme j’ai du mal à voler,
Je m’arrête, pour un temps.

Je délaisse mon corps, plombé
Par des enfoirements.
Des bulles commencent à monter,
Je me glisse en dedans.

Je fais un cocon ouaté,
De nuages survolants.
Quand je les ai rassemblés,
Je m’en-rêve dedans!

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La question est dans la réponse!

C’était la vie, c’était ma vie et c’était comme ça!

Importante, une décision n’est qu’une décision.
On en a pris, on en reprendra. Ce n’est pas la vie.

C’était la vie, c’était ma vie et c’était comme ça!

Dés qu’il est, le présent se transforme en passé.
Aussitôt ton choix fait, ton présent a été changé.

C’était la vie, c’était ma vie et c’était comme ça!

Écoute bien tes pas et veille à toujours avancer.
Sinon ta vie s’arrêtera, te laissant dans le fossé.

C’était la vie, c’était ma vie et c’était comme ça!

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Qui dit mieux?


Ce siège en bois,
Pour mille écus,
Il est à toi.
Je n’en veux plus.
Il vient du roi,
Du roi poilu
Qui, avant moi,
Y mit son cul.

Cette bouteille
De vin-pas-bon
Est aussi vieille
Que la maison.
Cire d’abeille,
Emblême-mouton,
Y a qu’en sommeil
Qu’elle vaut des ronds.

Cette godiche
Lave des culs,
Des culs de riches,
De parvenus.
Cette godiche,
A qui veux-tu,
M’a rendu riche
Et bien ventru.

Cette guibolle
Bien conservée,
Des années-folles
Ou à-peu-près,
Dans le formol,
Va mariner.
L’enchère s’envole,
Comme une fusée!

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La mort de l’Autan!


Cela fait beau temps
Que le vent d’autan
N’honore plus les champs
Et ne peigne plus l’herbe.

Dans les temps d’antan,
Se cogner au vent
T’usait le devant,
Sans trop défroisser l’herbe.

Et le vent d’autan
Se fait astringent.
Il râpe les champs
Et rend les mots acerbes.

Dés l’aube des temps,
C’est écrit vraiment,
La mort de l’autan
Fut racontée à l’herbe!

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Je lance ma bouée!


Je lance ma bouée,
Au rapide torrent.
Début de journée,
Je la repeins avant.

Sur ton frêle esquif,
Paille dans le courant.
Étais-tu natif?
Es-tu déjà mourant?

Je ramène ma bouée,
Sur le coup du soir.
La pêche est ratée,
L’enfer est dans le noir.

Sur ton pâle esquif,
Un abcès aux dents.
Étais-tu naïf?
Te reste-t’il du temps?

Je lance ma bouée,
Au rapide torrent.
Tu l’as agrippée,
Je ramène doucement!

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Le chant des Lendemains!



N’en déplaise aux devins,
Les temps se précipitent.
Aujourd’hui, c’est demain,
Car demain se meut vite.

Il me faudrait du vin,
Cela à dose critique,
Pour que les lendemains
M’épargnent la panique.

Il me serait ravin
Que les gens s’en-méritent
De sourire à chacun
Et que chacun profite!

Il me serait divin,
Si, pour tous bénéfique,
Que le chant de demain
Devienne un peu magique.

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Qui es-tu?


Qui es-tu,
Toi qui mues,
Piétinant
Sur tes pieds?

Où vas-tu,
Toi qui sues,
Cheminant,
De tes pieds?

Que sais-tu
Du salut?
Et quel vent
Mène tes pieds?

Que veux-tu?
Bienvenue!
Indigent,
Daigne entrer.

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Même pas une sauterelle!


Moi, je sais dire Je t’aime,
Bien plus mieux que mes gants.
Mon truc, c’est le poème,
D’un bleu stylo vibrant.

Moi, je sais dire Amen,
Quand les temps foutent le camp.
Je connais la Bohême
Et ses antécédents.

Mais, je vois un problème,
Quand je brosse mes dents :
C’est pas, pour tous, la même!
Mon stylo va, tremblant.

Je voudrais dire Je t’aime,
Bien plus mieux que mes dents.
Aimer, jusqu’à l’extrême,
Ce qui compte vraiment!

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