Dans le vent d’avril!


Le vent, si bavard,
Ne fait que couiner.
Il chante en retard,
L’oiseau l’a moqué.

La mare aux canards
Est un lieu sacré.
Un ancien tétard
Vient s’y réfugier.

La branche moussue
Refuse de céder.
Le buisson joufflu
Ne fait que bruisser.

Et l’herbe velue
Cavale sous tes pieds.
L’insecte poilu
Se met à vibrer.

La noce, à la ville,
Se fait emporter.
La colombe gracile
Cherche son épousée.

Le vent, sur avril,
Vient de tout semer.
Les jardins tranquilles
Attendent l’été.

Le vilain moustique
Vient de te piquer.
Et ton pronostic
Est mal engagé.

Ta maman rapplique,
Vite, pour te soigner.
Son panier magique
Contient ton goûter.

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Ce n’est pas mon église!


Ce n’est pas mon église.
Je ne veux pas entrer
Et, dans la lumière grise,
Faire semblant de prier.

Ce n’est pas mon église.
Je vis sans chasteté
Et sans Terre promise,
En toute dignité.

Ce n’est pas mon église.
J’ai bien envisagé,
Sans une idée précise,
Quelque dieu à aimer.

Ce n’est pas mon église.
Désolé, mes aînés,
Mais votre tour de Pise
Ne peut pas m’enchanter.

Ce n’est pas mon église.
Je ne peux y entrer
Que porté par la brise
Ou en fuyant l’été!

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Halloween et tout ça…


Camouflés par la brume
Qui descendait des toits,
Ils ont, comme de coutume,
Disparu dans les bois.

Ils ont la certitude
Qu’on les trouvera pas.
On a pris l’habitude
De les chercher là-bas.

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Cette fois encore, j’en suis!


La lune est de retour,
Mon coeur se ralentit.
Rideau contre le jour,
Je ne vis que la nuit.

Sous la lumière de jour
D’un soleil épanoui,
Je cours à toute alloure,
Pour aller faire du bruit.

C’est bien la loi du jour
De fatiguer ma vie.
Quand je peine aux labours,
J’en appelle à la nuit.

Oui, mais sans les tambours,
Que deviendrait la vie?
A ne rien vivre autour,
On s’ennuie dans la nuit.

Se mêlent la joie du jour
Et la paix de la nuit.
La vie est de retour.
Cette fois encore, j’en suis!

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On va rentrer doucement, 2!



Je comprends bien qu’il est tard
Et que tu as froid aux dents.
Mais, à courir dans le noir,
On va pas gagner du temps.

Tu veux passer par la mare,
Emporté par ton élan.
Mais tu n’es pas un canard
Et tu t’étales comme un gland.

Je comprends bien qu’il est tard
Et que tu veux ta maman.
Tiens bien ma main, dans le noir,
On va rentrer doucement!

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Comment que ça procède?


Je croyais savoir, je croyais avoir raison. Je t’ai fait une scène.
Toi, tu ne veux pas m’en vouloir, c’est ce que disent tes yeux.
J’ai honte et je grandis. L’oeil de l’enfant est un juste miroir!

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