La longue vie d’Aymeric!



Sur son visage d’albâtre,
Deux sillons sont creusés.
Le gentil petit pâtre
Pleure son petit bélier.

Aymeric, au combat,
Etait, en vérité,
Le plus leste des trois
Et le plus acharné.

Le vieil homme, sur le soir,
Aimait à s’installer
Dans l’ombre du lavoir,
Pour regarder l’été.

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Il se suit, pas à pas!



Sur son bol de riz dur,
Il posa deux anchois.
Selon la procédure,
Il les met bien en croix.

Il a eu beau gueuler
Qu’il ne voulait pas ça,
Les dés étant jetés,
L’histoire a fini là.

Le fond de l’air est pur
Et il échauffe sa voix.
Selon la conjecture,
Le temps n’existe pas!

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J’ai mémoire d’une fée!



Moi, je sais une chouette,
Aux gentilles lunettes.
J’ai mémoire d’une fée.

J’ai mémoire d’une buse
Qui chante à Syracuse.
J’ai mémoire d’une fée.

J’ai mémoire d’une soeur
Qui sourit à son heure.
J’ai mémoire d’une fée.

J’ai la mémoire d’un être
Qui chante à sa fenêtre.
J’ai mémoire d’une fée!

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J’éloigne mes pieds!


Hier, sur les coups de midi, histoire vraie, je me suis asseyé sur un banc, pour un peu m’ombrer. Brouhaha de voix, au dessus de ma tête, sortant d’une fenêtre.
Une famille à table avec, peut-être, des amis, la grand-mère, des enfants…
Soudain, une voix d’homme transperce la scène :
« Ta gueule, salope! », plusieurs fois répété.
Le repas continue de continuer. J’éloigne mes pieds.

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