Je crois, c’était des gens!


Sous un ciel de gris-orage, ils marchaient à-peu-près.
La vieille était chargée comme le serait un portefaix.
La plus jeune tirait la brouette et l’enfant chantonnait.

Vous pensez qu’ils reviennent des champs, des bois?
Vous n’y êtes pas, ils viennent de bien plus loin que ça.

Dans un coin, sous l’ombrage, la vieille cacha l’enfant.
La plus jeune courrait pour attirer, sur elle, les agents.
Ils ont enlevé la jeune et ils ont tué la vieille et l’enfant.


Cachez-vous de l’orage, quand vous êtes innocents!

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Je me sens concerné!


Nos ailes de papillons se rétractent.
Enfin, nous pouvons marcher.

Je sais que je vais faire ce choix
Et puis le regretter.
Je m’en fous, car, quand je te vois,
Je me sens concerné.

Je sais que je vais faire ce choix
Et puis m’y engager.
Je m’en fous, car je suis comme ça,
Je ne peux pas changer.

Et, un jour, nos ailes se contractent.
On peut, de nouveau, voler!

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Dans le miracle d’écrire!

J’essaie d’écrire poétique, je cherche la musique enchantée…

Avant, je ne savais pas dire.
Alors, je criais mon absence.
Maintenant, je peux écrire
Et je sais me dire, en silence.

Lors, dans le miracle d’écrire,
D’articuler ce que je pense,
Se trouve le goût des sourires,
De vous qui êtes ma ressemblance.

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Quelque chose a changé!



La lumière est noire
Et un peu fatiguée.
Le vent est bavard
Et il vient t’alerter.

Tu scrutes le hasard,
Car ça bouge, à l’orée.
Là-bas, dans le noir,
Tu vois des yeux briller.

Il n’est pas trop tard
Et tu sais patienter.
Tu attends le soir,
Il te faudra ramper.

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Tu peux…



Tu peux vivre debout,
Dans un rêve formidable.
Et finir à genoux,
Dans un recoin macabre.

Planter un ou deux choux,
Dans une terre arable.
Et te rompre le cou,
Sur le tranchant d’un sabre.

Combattre les tabous
Et devenir notable.
Te séparer de tout,
Te répandre en palabres.


Tu peux…

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