To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Oh, c’est pas compliqué. En gamin inspiré, il a fait une bulle de savon qu’il a gonflée plus que de raison. En gamin exalté, il est monté dedans. La bulle a traversé les barreaux et elle a fait plop. En gamin avisé, en pleine chutation, il s’est enveloppé d’un nuage de bulles de savon.
En gamin libéré, il vogue vers l’horizon. Laissons partir le garçon!
Et oups, patatatras, tomber.
Et pouf, bracadabra, lever.
Et ouf, à pas à pas, marcher!
Un jour, je m’ai rencontré. Puis, je m’ai perdu et j’ai tout oublié…
J’ai plus pu, je peux peu, je pourra pas.
Mon idée fixe,
C‘est de faire un trou dans un trou
Et que ça ne serve à rien.
Moi, je vis selon mes principes!
Et, parfois, ils varient souvent.
Ce qui revient à dire:
Accepter le pire,
Tel un trésor secret.
Tu te glisses dedans moi, tel un cristal serein
Et ma vague-mémoire te recouvre de nacre.
Tu me verras pas dire,
Si je ne veux pas.
Et c’est pas ton sourire
Qui y changera.
Le vent râpe la congère,
Pour nous poudrer le nez.
C’était un temps d’hiver,
Dans ses moments glacés.
On marchait, sans frontière,
Sans aucune destinée.
C’est au bord de la Terre
Que tu nous as trouvés.
Le sourcil de ton père
Etait un peu givré.
Il avait l’air sévère,
Quand il s’est endormé.
Le regard de ton père
Etait un peu figé.
Il n’aspirait plus l’air,
Quand on s’est réveillés.
C’est au bord de la Terre
Que ton père est tombé
Et, en garde-barrière,
Il veille l’éternité…