Questions de parents

— Quel monde va t’on laisser à nos enfants?

–Pourquoi vouloir pour eux un monde meilleur?

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Vouloir un monde meilleur pour eux, pourquoi ne pas le comprendre ainsi : « Si on arrange notre monde à nous, ils auront le leur! »

Quel sera leur monde après nous? Le même, sauf qu’on y sera pas. Ils continueront, comme on l’a fait!

Ils lutteront comme ils peuvent. Ils le font déjà. On ne peut les protéger de rien!

Leur monde et le notre ne sont pas séparés par une frontière. Ils coexistent! C’est juste le temps qui s’agite et glisse clairement dans la mauvaise direction.

Le drame serait que les générations qui se succèdent aient à se battre côte à côte. Coude à coude et non plus chacune en son temps!

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Ne pas le comprendre, c’est un peu comme vouloir les choses molles et le temps docile!

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Croire en l’avenir, ça peut séduire!

Ca sert à quoi
Quand tu l’insultes?
C’est pour sa peau
Qu’ il va dans l’eau.

Ca sert à quoi
Qu’on l’exécute?
S’il diminue
Quand on l’ampute.

S’il faut winner
Pour pas looser.
Question oseille,
Tu fais merveilles.


Si prés du fond,
Qu’on est marron.
Non, pour gagner,
Faut s’arrêter!

Ce monde de fou
Est à genoux
Lui marche dessus,
Lui mets dans l’ cul.

Dard parasite,
Trop tu t’astiques!
Tellement balèze,
T’en es obèse.

Ca sert à quoi
Quand on t’insulte?
Contre ton camp,
Tu es perdant.

On n’ira pas
Jusqu’au trépas.
Vois Belzébuth.
Il est en rut!

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S’adapter ou périr

Les draps de ma chambre refusaient de me lâcher…

La voix tonne. Sourire d’ange, éclairs! Commencement, ça rampe et respire.

Une nocturnelle désemparée passe au-dessus de moi en bruissant.

Des chamelots boivent, bientôt prêts pour la grande traversée. Le petit marche entre les pattes de sa mère, à l’abri du soleil de plomb qui atterre.

Les fourmizes protègent leur gigantesque tour-forteresse de paillettes de mica.

L’homme-gobelin, sous terre, attend la nuit patiemment. De touffes d’herbe à gousses, il se fait un viatique.

Un mouvement à l’est. Apparaissent les premiers grouillants. Cannibales et grégaires, survivants ! Leur monde est tout sauf vert. L’eau des corps appelle les dents! Tout leur fait ventre. Ils sont craints comme le fut leur ancêtre en son temps.

Oh, le cauchemar! Je m’extirpe de mes draps et vais regarder, à ma fenêtre, le Vert-Monde.

Homme, revois ta copie pour ne pas être aux abonnés absents!

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Siècles de Lumière?

Poème pour la planète!

Le Monde actuel?

Moi, il m’horrifie. C’est un four crématoire pour tout ce qui vit. Un encore-vivant cimetière. Quelque chose d’indécent!

J’entends les cris râlants de ceux qui vont mourir.

Monde cruel

Anchois au niveau trophique! Ton appétit goinfre va finir par nous enterrer.

Ton arrogance aveugle, crime de plus, veut tout contaminer.

Enfant inconscient et cruel s’en prenant à une fourmilière!

Tu vas, masqué. Comme la bête sauvage qui craint l’Homme, on te reconnaît!

Monde mortel

Par ta démesure, tu vas finir par nous faire virer.

Parasite faux-frère, tu es la honte de l’humanité!

Monde Létal

Tu mets la vie sous séquelles, comme s’il en pleuvait!

—————« Autolâtre conquérant, tu ignores tes victimes!« —-

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Les nouveaux dictons!

Vous pensez quoi de : « à la Sainte Canicule, le cul te brûle »? Je tente. Un dicton, c’est populaire!

Le calendrier est en train de changer.

La semaine dernière, c’était la Sainte Canicule. Le four est enfin installé, les essais sont concluants. La cuisson a déjà commencé par endroits. Viande rôtie sur galette de blé dur au menu, ce soir!

Sur la plage, le mur d’eau grandit. Il atteint plusieurs mètres maintenant. On dirait que ça ronfle de fureur là-dedans. Au pied du mur, un vieux chien aboie; il a dû voir un poisson. Aujourd’hui, c’est la St Déluge.

Le sol a commencé à aspirer l’eau. Tout s’assèche. Les glaçons n’auront bientôt plus cours. Attention à la Sainte Aride!

Le vent n’est pas en reste. Il fait passer ses broyeuses, faisant des copeaux d’un peu tout.C’est bientôt la Saint Eole.

Mais ne désespérons pas; ils vont bientôt instaurer la Sainte Technologie!

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Ah, encore d’actualité!

Je me suis rappelé d’une histoire, il y a quelque temps. Une histoire vraie. J’vous la raconte; ça vaut le coup!

C’est les vacances. Un pêcheur, sur un minuscule bateau gonflable. Dans un étang aux eaux sombres, au fin fond du grand nord corrézien. C’est bientôt le crépuscule. Il est seul, dans les bois; il adore ça!

Il est parti de la digue et remonte vers la queue de l’étang. Il se trouve à-peu-près au milieu.

Il n’a pas fait attention? Il rêvait, il écoutait les oiseaux? Son bateau, dans un petit bruit glissant, s’arrête. Il se réveille d’un coup, ayant déjà à moitié compris. L’arrêt, l’odeur, les bruits mous et enfin les bulles. Il est échoué dans la vase! Au-dessus d’un gouffre empli de vase. Au milieu de l’étang!

Il a a soudain l’impression de n’être plus que sur une toute petite bouée. De n’être que kilogrammes! Le bord est loin.

Il se couche sur le ventre avec la prudence du félin. Il rame, de ses mains, la vase. Une éternité encore! Il se rapproche. Il sort un pied circonspect du bateau. Il ne s’enfonce pas! Ce n’est que quand il sera sur la terre ferme, éloigné du bord, qu’il recommencera à respirer l’air de nouveau.

Depuis, je fais un rêve récurrent.

Dans mon rêve, tout se passe sur l’étang, au même endroit, au même moment. Des dizaines de personnes, peut-être plus. Chacune dans son petit bateau plastique, des baigneurs! Je suis là aussi. On attend, on flotte sur les eaux sombres.

Tout s’accélère. Les éléments se déchaînent. Un incendie formidable les encercle! Ils regardent tous au loin. Tout n’est plus que cendres et ruine. Tout devient aride et sec. Il n’y a plus rien ailleurs. Le reflet des flammes sur l’eau forme un iris flamboyant. Les baigneurs contemplent le spectacle. Ils flottent à la surface d’un grand oeil! Ils commencent à comprendre; les épaules des silhouettes s’affaissent.

On est allé trop loin. C’est leur tour; c’est la fin.

Dans la pupille dilatée du grand oeil, un à un, les petits baigneurs commencent à sombrer. Les dernières bulles font un léger plop. Les démons sont déchus; l’étang reprend sa vie normale.

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