Sur le champ de bataille!


Mon fils, sous la mitraille,
Essaie de s’ensauver.
Il se couche sur la paille,
Et cesse de respirer.

Sur le champ de bataille,
On ne voit rien bouger.
C’est charogne et entrailles,
Les corbeaux sont nuées.

Sont mortes les semailles,
Comme notre liberté.
Il faut que je m’en aille,
Pour pouvoir le pleurer!

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Hominus-éradicus!


Tes yeux embrument le message
Que la vie veut te donner.
Tes ouïes en font davantage,
Tu ne veux rien écouter.

Tes mains emballent les dommages,
Dans un beau papier glacé.
Tes pieds empestent le carnage
Et cherchent à tout piétiner.

Tes dents enferment ton ramage,
Ton chant s’est ratatiné.
Si tu t’embaumes, à ton âge,
Tu vas, tous, nous condamner!

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Du droit des écosystèmes!


Le droit des écosystèmes
A être enfin protégés
Heurte les libéraux, blêmes
De ne pouvoir tout exploiter.

Et si la vie-phénomène,
De partout, est menacée,
C’est que la voix des sirènes,
Pour longtemps, les a aveuglés.

Le droit des écosystèmes
A être enfin préservés
Se heurte au cœur du problème,
La libérale activité!

Oh, s’ils veulent scier, eux-mêmes,
La branche où ils sont perchés,
On n’a pas à faire de même.
Et si on les laissait crever?

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Droit dans le mur!


On va droit dans le mur.
C’est bien dire que c’est sûr.
Surtout ne rien changer!
On va tous y rester.

On va droit dans le mur.
C’est peu dire que c’est dur
De nous voir massacrer
Ce qui veut exister.

On va droit dans le mur.
Il faut changer d’allure.
Cessons de saccager
Ce qui fait exister.

On va droit dans le mur
Et ce qui est bien sûr,
C’est que pour nous sauver,
Il faut juste arrêter!

On va droit dans le mur.
C’est peu dire que c’est sûr.
Surtout ne rien changer!
On va tous y rester.

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A mon enfant!


Je ris, car te voici!
Tu piétines, sur tes pieds.
Tu me souris aussi,
Je te fais voyager.

Tu fabriques des bidules,
Avec mes vieux machins.
Tu casses la pendule,
Tu te fous de demain!

A écouter les ondes,
On en devient crétin.
Mais qu’a t’on fait du monde
Qui est à nos gamins?

Mon cerveau fait des bulles,
Je regarde dans le tien.
Joie, la vie y circule,
Comme chez un arlequin!

Tu fabriques tout un monde,
De ce rire qui est tien.
Moi, je me sens immonde,
A faire des orphelins!

En toi, la vie pétule,
Tu t’amuses d’un rien.
Et en vrai funambule,
Tu sais rester serein!

Je lance, sur les ondes,
Mon appel de vieux chien.
Mordons la main immonde
Qui veut tuer nos gamins!

Je regarde la pendule,
Car j’ai peur pour demain.
On est au crépuscule
Et ça sent le sapin!

Tu me dis que ta vie,
C’est ton identité.
Je veux le dire aussi,
On doit se ressembler!

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En une larme de temps!


Il n’y a pas si longtemps,
Est née une bestiole,
Genre Orang-dégoûtant.
Une sacrée bestiole,
Avec de vilaines dents!

Elle descend de son arbre,
Pour tout se conquérir.
C’est fou et c’est macabre,
Tout ce qu’elle peut détruire.
On ne taille plus, on sabre!

Maintenant, c’est l’alarme,
On va tous en souffrir.
La nature est gendarme,
Elle ne veut pas mourir.
Préparez vous aux larmes!

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La diabolerie!

On joue à la Diabolerie.
Est-ce que tu veux jouer?
Chacun tire une carte,
La mange ou l’écarte!

« Le diable rit. »,
Es-tu un bien né?

« Diablerie! »,
Ça ne veut pas marcher!

« Le diable trie. » :
En enfer, les pavés!

« Le diable crie! »,
Tu marches sur ses pieds!

Découvrons nos cartes,
C’est toi qui t’écartes.
Le plus faible a gagné.
C’est toi, désolé!

Le plus faible a gagné:
« Séjour pour damné! »
Le plus faible a perdu,
On enterre son cul!

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De l’homme-citadin!


L’homme-citadin a l’air d’une erreur de la nature.
Pourtant, il existe et n’est pas bien, dans la nature.
Je suis un néandertalien, pris en défaut de culture!
Et puis, je ne comprends rien à leurs villes-conjectures.
L’homme-citadin est un mutant, planté dans sa culture.
De l’homme, il n’a plus rien, sauf un reste de blessure.
L’homme-citadin, c’est notre erreur contre-nature.
Il n’est pas, c’est certain, le prochain pas de la nature.

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Finalement!

Finalement, l’homme est pauvre et sale.
Il n’a rien appris, en dix-mille ans.
Il gratte encore son cul de néandertal.
Finalement, l’homme n’est pas intéressant!

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