
La nature vire au printemps
Et moi, je traîne en arrière.
J’avance encore nuitamment,
Je me méfie des chimères.
Louche, cet air revigorant
N’allume pas la lumière.
Et ce vieux plancher-chauffant,
Lui, n’est pas d’un chaud d’enfer!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
J’ai trop froid, sur le seuil.
Est-ce que je peux entrer?
On m’a dit, mais d’un œil,
Que la guerre est terminée.
Dans ma tenue de deuil,
Je sais que je fais pitié.
J’ai gratté, sous les feuilles.
Mais, je n’y ai rien trouvé.
Merci, pour votre accueil.
Est-ce que je peux chanter?
Et demain, sous les feuilles,
Je vais retourner gratter!
Il se trouve, en chacun de nous,
Une dimension qui nous dépasse.
Quelque chose de grand, de chelou,
Qui ne tient pas dans la carcasse.
Et si nous nous centrons en nous,
Sans avoir peur qu’elle ne s’efface,
Elle change notre regard sur tout,
En jouant son rôle d’interface.
Maintenant, on résonne de tout.
On se retrouve à la bonne place.
Ne pensons pas, ça gâche tout.
Et n’y foutons pas nos godasses!
Il se trouve, en chacun de nous,
Une relation qui nous enlace.
Évitons bien d’en être jaloux
Et de l’enfermer dans la glace!