On a rencard!

Tu m’attends là-bas,
A l’orée du bois.
Tu souris déjà!
Je marche vers toi.

J’avance à grands pas.
Toi, tu viens vers moi.
On se tend les bras,
On transpire la joie!

Tu caresses ton chien,
Il te lèche les doigts.
On prend le chemin,
On va vers les bois!

On va aller loin,
Nous rendre chez toi.
Montre-moi le coin,
Là où tu vis, toi!

Ici, je suis bien,
C’est mieux que là-bas.
C’est un peu restreint,
Mais tu aimeras!

Tu montres des choses
Qui n’existent pas.
C’est assez grandiose.
On est bien chez toi!

On fait jouer le chien.
Le soir vient, déjà!
On se voit demain,
Je rentre chez moi.

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De retour !

Bonjour à toi, Pierre!
Je suis de retour.
As-tu une bière?
En bas, c’est un four.

Tu m’emmènes au beffroi.
Que veux-tu me montrer?
Un escalier tout droit
Nous permet d’y grimper!

Là, tu viens te poser,
Me parler dans la tête.
Là, tu viens regarder,
De loin, notre planète!

Le vent, à travers les pierres,
Me fait sentir comme du froid.
Alors, tu réchauffes l’air,
En faisant claquer tes doigts!

Tu es inconsistant.
Tes yeux brillent doucement.
Tu détournes ton regard
Vers le lointain du soir!

Oui, je la vois, la lumière
Dont tu parlais, l’autre jour.
Alors, c’est cette lumière
Que tu viens voir, tous les jours!

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Le Mal de Toi!

Cette souffrance qui tente de sortir, quand je pense à toi ou quand je t’évoque à quelqu’un, je la connais.

Elle arrive à passer toutes les digues, parfois. Elle s’amuse à sourdre, intarissable, de tous les pores de ma peau, comme si je saignais continuellement. Elle me fout le plomb, aussi!

Elle est faite, d’une part, de mon manque de toi, de ce que j’ai perdu. D’une autre part, de ce que, toi, tu as perdu, de ta souffrance, de ta vie écourtée! Il reste la part, abyssale, que le monde a perdu, celle du chant de ta vie, la trace de ton chemin parcouru! Quel dosage chacune? Qu’est-ce que ça changera?

T’es mon p’tit? T’es mon frère? C’était à moi de te protéger; toi, tu m’obéissais. J’ vois pas trop la différence, à part ça! Tu disais ne pas vouloir me décevoir. Comment aurais-tu pu, Pierre?

Tu étais un, comme je le suis. Et j’ai été content de te connaître, toi, Pierre, mon petit.

Reste le souvenir!

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J’ai le Mal de Toi!

C’est une douleur
Qui n’a pas de pareil.
C’est une douleur,
A faire fondre le soleil!

De la toile de verre,
Logée dans mes artères.
Et j’en saignerai,
A remplir des baquets!

C’est une douleur,
De te remémorer.
Mais, c’est un bonheur,
De te faire exister!

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Et en plus, ça rime!

(Rien que pour Toi!)

Princesse-Loveline,
Petite Alexandrine,
Epouse-Colombine,
Jolie Maman-Tartine!


Le jour où tu es née,
Je n’l’ai pas oublié.
Ce sont les P. et T.
Qui ne m’ont pas livré.


Elles m’ont fait payer,
Mais sans me le donner,
Ce bien gentil présent
Que je t’offre à l’instant !


J’ai du bien patienter,
Pour pouvoir te donner,
Ce cadeau anticipé
Qui ne fait que traîner.


J’espère qu’il te plaira,
Princesse Alexandra.
Je serai honoré
Que tu veuilles l’accepter !


J’ aimerai te parler,
Plus que m’excuser.
Et te dire, comme hier,
Joyeux Anniversaire !

N.

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Pierro, la bulle!

Les Grumelots!

Quand il était marmot,
A l’âge couche-culotte,
Notre tout petit Pierro
Etait un Don Quichotte.

On l’assoit sur sa chaise.
Il n’y reste pas longtemps.
Il se tord, à son aise,
Et se penche vers l’avant!

Moi, j’étais fasciné
Par l’ardeur de l’enfant.
Il se casse le nez
Ou il s’envole vraiment?

Sa belle chevelure blonde,
Les cheveux de Tarzan!
Il regardait le monde,
Avec ses yeux brillants!

Oh, comme il était beau,
Avec ses yeux aimants,
Notre petit Pierro,
Mi-ange et mi-enfant!

Curieux et éveillé,
Il me faisait marrer.
Il était culotté,
Comme un aventurier!

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Lettre à Pierre N°5!

Des fois, je vois le trou,
Qui est là, devant moi.
Des fois, je vois le trou,
Où tu es tout en bas!

On tire sur le lien
Qui m’attache à toi.
Je sais qu’il n’y a rien.
Tu n’existes pas!

On tire, c’est certain.
Tu me tends la main?
Il y a un poids
Qui me tire vers toi!

La fosse s’est comblée,
De larmes glacées.
On peut y tomber.
On peut s’y noyer!

Quand je vois, creusé,
Devant un péquin,
Ce profond fossé,
Je lui tends la main!

Je veux lui sortir
La tête du trou.
Pour le voir sourire,
Pour le voir debout!

De mon long passé,
Trop se sont noyés.
Pierre, tu as été
Mon combat dernier!

Je suis épuisé
Et bien trop lassé,
Pour envisager
De gesticuler!

Moi, j’entends les voix
Qu’on écoute pas.
La douleur cachée
Dans une bouche fermée!

Je suis disposé,
Encore, à aider
Les êtres piégés,
Au fond du fossé!

J’ai des larmes pour eux,
Des gestes chaleureux.
Je voudrais pour moi,
Des larmes de joie!

Je voudrais hurler
Mon amour pour toi.
Je n’ai qu’un regret,
Que tu n’entendes pas!

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Je connais deux indiens!

Quand j’arrive dans la tribu, je cherche un tipi précis, celui où habitent :
Frère de Lune et Petit Rayon de Soleil.

Ils se sont connus, sous un rayon de soleil.
Et ils se sont liés, dans un rayon de lune!

Ils sont ainsi qu’ils sont faits. Et ça, ils l’assument.
Ils ne se séparent pas, à l’amorce d’une brume.

Sur eux, y a un rainbow.
Elle va danser au pow-wow.
Il est plutôt calumet.
Pieds nus sur la terre sacrée!

Ugh!

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Three Wishes!

Je caresserais gentiment la casserole ou la soupière qui voudrait bien me donner trois souhaits. Je ne lui coûterais pas cher. Un seul souhait me suffirait. Je veux Pierre!
Si je l’avais, j’aurais moins froid, en un éclair.

Je cherche la Façon de te dire : Je t’aime, celle qui dit tout.
Si je passe pour un con, je m’en fous.

Si ce voeu se réalisait, je te donnerais les deux voeux qui restent pour que tu en fasses ce qu’il te plaît. Ce ne serait que justice, justice pour Pierre qui n’avait rien fait!

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