Je ne sais pas pourquoi!


Je ne sais pas pourquoi
Je me couche dans l’herbe.
Je me sens, quelquefois,
Tel un hareng qui gerbe.

Je ne sais pas pourquoi
Tu te roules dans l’herbe.
C’est un grand cri de joie
Qui prend de la superbe.

Je ne sais pas pourquoi
On a dormi dans l’herbe.
Je dirais, d’après moi,
Que le temps est imberbe.

Facebooktwitter

Entre autres récidives!


Tout est fait, exactement,
Pour que je sois là, que j’ai ça à vivre.

Je m’écarte, pour un temps,
Des envoûtements de la prospective.


Tout est fait, exactement,
Pour, qu’en ce moment, je sois là pour vivre.

J’ai adoré cet instant,
C’est bien possible que je récidive!

Facebooktwitter

A te méfuir, sans cesse!



A te méfuir, sans cesse,
Tu arrives à t’escamoter.
Tu descends du tire-fesses,
Avant de finir la montée.

Autrefois, à la liesse,
On venait pour te voir chanter.
Autrefois, à la messe,
On venait tous pour t’écouter.

A geler tes promesses,
Tu parviens à te barboter.
Tu rechanges d’adresse
Et on ne sait plus qui tu es.

Aujourd’hui, c’est l’ivresse
Qui vient, seule, pour te visiter.
Au bout de ta jeunesse,
Le temps se met à t’effacer.

Facebooktwitter

Les damnés de l’illusion!


On se tient, on se fond.
On se gouverne
Par le fond du carafon.

On se plaint, on se tond.
On se lanterne.
On combat par allusions.

Et on boit, comme un con,
A la citerne.
On dort sur le paillasson.

Et on geint, on se con
Damne, à court terme,
A vivre dans l’illusion.

Facebooktwitter

Une fois, tous les dix ans!



Je t’attends depuis longtemps,
Tu as quelque chose pour moi.
Des mots sortant de tes dents
Qui vont me montrer la voie.

Une seule fois, tous les dix ans,
Je dois venir à l’endroit
Où tu viendras en flânant,
Dans le même instant que moi.

Cette fois, c’est un enfant
Qui va te prêter sa voix.
Et, tout comme le vieux d’avant,
Il va me montrer un choix.

Je partirai pour dix ans,
Vivre dans un autre endroit,
Avec de nouvelles gens.
Mon passé s’effacera.

Facebooktwitter

De la paix en ton âme!


De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

Tu as vécu un drame
Et des lanternements.
Et sous ton oriflamme
Est ton casernement.

De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

Et un retour de flammes
Et des envoûtements.
Tu as fait la réclame
Et arracheur de dents.

De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

C’est plus toi que tu blâmes,
Tu avances prudemment.
Tu regardes la trame
De tes égarements.

De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

Facebooktwitter

Sans minorer le terme!


C’est une prophylaxie,
Une absence de derme.
Plus rien d’humain ici,
Cette porte qui se ferme.

Cette cacophonie,
De mots et de gouvernes,
Achève la symphonie
De l’enfant qu’on lanterne.

C’est une tragédie,
Sans minorer le terme.
L’enfant se réfugie
Derrière son épiderme!

Facebooktwitter

Au sillon de Chante-son!



Au sillon de Chante-son,
Une chanson se révèle.
Ce n’est pas assez profond,
Ces standards artificiels.

De la musique pour les cons,
Un vrai sapin de Noël.
Ce qui reste de ta raison
Viendrait à tomber du ciel.

En ces temps de glaciation,
Rien ne réchauffe les bretelles.
Il faudrait un chante-son
Qui fasse aussi la vaisselle.

En ces temps de crémation,
On peut, par une ritournelle,
Abattre le son en rond,
Sur la platine qui brelle.

Chante-son hausse le ton,
Rien ne va à l’essentiel :
Défricher le chant abscon
Qui fait la musique du ciel!

Facebooktwitter

La plaine est tranquille!


Chaud à la tête,
Des instants fébriles.
Un petit bateau sur le Nil?

Plus de chaussettes,
La vie est facile.
Le petit roseau est gracile!

Comme une aigrette,
Sur l’eau immobile.
La trace de l’ergot est subtile.

Le temps s’arrête,
La plaine est tranquille.
Un petit oiseau sur un fil…

Facebooktwitter