Ta petite lumière!


Ta petite lumière
N’apparaît, d’ordinaire,
Qu’en des moments de joie.

Ces éclats de lumière,
Même s’ils sont éphémères,
Parlent vraiment de toi.

Ta petite lumière,
Si elle m’est étrangère,
J’ai bien la même en moi.

Nos éclats de lumière,
De l’unité première,
Se parlent, en cas de joie!

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Me laisser vivre!


Des fois, je ne sais plus faire,
Je ne sais plus me laisser vivre.
Alors, j’arrête vite de faire
Et je respire pour me faire vivre.

Et si je me lève pour faire,
Alors je refuse de me suivre.
J’use de mon temps sur terre,
A gentiment me laisser vivre!

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Il semblerait que le poète!


Il semble que le poète
Soit un genre d’interprète
De ces grands jours-incendie.

Que ce soit des jours de fête
Ou du jour où l’on s’arrête,
En belle fin d’après-midi!

Il semble que le poète
Se fasse aussi interprète
De ces piètres jours de pluie.

Quand tout le bonheur s’arrête
Et, qu’alors tout se répète,
Jusqu’aux tréfonds de la nuit.

Il semble que le poète
Se fasse aussi interprète
De ces temps de joie, en lui.

Et quand son bonheur s’arrête,
Que chez toi, c’est jour de fête,
C’est ta joie qui le réjouit!

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Epitaphe!


Ton corps velu,
On l’a enduit,
De voilées d’or.

Tes dents pointues,
Toutes dépolies,
Te siéent, à tort.

Ta tête chenue,
Sagesse jolie,
Transpire encore.

Ton crâne têtu,
Pas dire merci,
Est un trésor!

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La chanson du singleton!


Tu es une miette de thon
Qui ne connaît pas la mer.
Tu es un singleton,
Englué dans son désert.

Et ce quand-dira-t’on
Qui te prend et te transfère,
Il coule dans tes lardons,
Enferrés dans ta misère.

Tu es un esturgeon
Dont on déchire les ovaires.
Tu es un singleton,
Qui a, à ses pieds, des fers.

Si l’on sépare le thon,
En petits bouts de chimère,
Les arêtes du poisson
Vont nous gâter les molaires.

Tu es un hérisson,
Dont on ferait un dessert.
Tu es un maxi-con,
Il n’y a plus rien à faire!

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La chanson du gars pas clair!


Je ne sais pas pourquoi,
Dans ma vie, y’a rien à faire.
Que j’aille ici ou là,
Je traîne toujours en arrière.

Quand résonne mon pas,
C’est sur une terre étrangère
Qui me montre du doigt
Et qui me dit: Va te plaire!

Je ne sais pas pourquoi,
Dans ma vie, c’est la misère.
Alors, je marque le pas
Et reste le cul par-terre.

Si je lève mon doigt,
Je n’ai pas droit au dessert.
Et quand on tait ma voix,
C’est pour une année entière.

Je ne sais pas pourquoi,
Moi, je ne sais pas y faire.
J’ai beau me tenir droit,
Je reste trop mammifère.

Il y a, dedans moi,
Comme un gaspard à houssière
Qu’on habille de son glas,
Pour qu’il retourne chez son père.

Je ne sais pas pourquoi,
Dans ma vie, y’a rien à faire.
Que j’aille ici ou là,
On m’arrête à la frontière.

Je ne sais pas pourquoi,
Dans ma vie, y’a rien à faire.
Que j’aille ici ou là,
Je traîne toujours en arrière!

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Amidou et Amédée!


Le sorcier Amidou
Est une âme bien-née
Qui lorgne dans les trous
Du joli temps passé.

Le sorcier Amédée
Est un peu marabout.
Pas de colifichets,
Mais un œil qui voit tout.

Le sorcier Amidou
Regarde la vérité.
Et le cœur d’Amidou
N’est pas amidonné.

Le sorcier Amédée
A un cœur d’amadou.
Comme il est sang-mêlé,
Il se réjouit de tout.

Le sorcier Amidou
Et son frère Amédée
Ne sont pas des jaloux
Et vont tout te donner.

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Aux laissés-pour-compte!


A ceux qui ne peuvent espérer
Et qui ne veulent plus rêver.
A ceux que l’on a attachés
Et ça ne fait qu’empirer.

A ceux qui ne peuvent pas parler,
Que le mal veut achever.
A ceux dont les difficultés
Sont trop longtemps ignorées!

A ceux qui ne savent pas nager
Et que l’on jette dans l’évier.
A ceux qui ne peuvent pas voler,
Aux ailes fragiles et blessées!

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De mal en pis!



De son long corps onduleux,
Il a fouetté l’asphalte.
Tout ce qui te rend heureux
Mourra sous forme plate.

Elle jette un halo de peur
Sur la proie qu’elle prédate.
Le halo brise le cœur
Et casse un peu les pattes.

Or même s’ils sont frère et sœur,
Sache qu’ils se combattent,
Caribe, Scylla de l’horreur,
Pour toi, l’âme qu’ils convoitent!

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Le jardin des joies partagées!


La joie fait briller les pattes d’oie,
De même que les dents juvéniles.
Écoute cet homme qui, là-bas,
Charme l’air, de ses mots fragiles!

La peur, qui nous emmure la joie,
Nous condamne à une vie timide.
Las, le feu qui protège du froid
Réchauffe ses plats insipides!

S’entre-regarder, toi et moi,
C’est encore affaire indicible.
Oui, entre-échanger, toi et moi,
C’est encore une chose possible.

On s’en-rêve, souvent, toi ou moi,
De nager dans des eaux sensibles.
On s’est parlé, une ou deux fois,
Échangeant des mots si tangibles.

Alors, s’en remettre à la joie
Nous rendra la vie plus facile.
Et si s’interpellent nos joies,
On ne vivra rien d’imbécile!

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