J’y travaille,
Avec mes mains en braille
Qui ne savent plus que.
J’y travaille,
Avec de la mitraille
Dans le fond de mes yeux.
J’y travaille,
Avec, dans les entrailles,
Un genre de chien peureux.
J’y travaille!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
J’ai mis l’oeil à ta porte
Et j’ai toqué l’entrée.
T’y vas pas de main-morte,
Quand tu veux te cloîtrer.
Quand tu fais de la sorte,
J’ai mes genoux tremblés.
Tu deviens nature-morte
Et sens le renfermé.
J’ai gueulé, à voix forte
Et j’ai beaucoup sonné.
Tu es derrière la porte
Et tu tournes la clef.
Quand je viens à ta porte,
C’est pour mieux te trouver.
Mes mots sont lettre-morte
Et reposent dans l’entrée.
Tu refermes la porte
Et nous fais un café.
De ta voix pas très forte,
Tu tentes de m’expliquer.
Des échos qui me reviennent,
C’est comme ça que je sais.
Les histoires qui me parviennent
Ne viennent que bien après.
Ce sont des mots qui s’enchaînent,
Une voix dans le secret.
Les échos se font sirène,
Et si on embarquait?
Doucement, je te ramène.
Il y a des à-peu-près.
Vole au vent, sans dieu, sans chaînes
Et n’ai plus de regrets!
Rien n’est fait pour durer, ça a toujours été.
Tout devra s’arrêter, crois pas ça va changer.
Ne va pas convoiter ce qui n’est pas donné!
Dans l’eau calme de l’été, tu entres et tu t’allonges.
Tu bouges un doigt de pied et ta vague se prolonge.
Alors, tu fais durer et ton corps se rallonge.
Tu es tout bien lavé. Tu te lèves et t’éponges.
Si, une fois, tu pouvais être là pour de vrai!
Si, un jour, tu savais, est-ce que tu le ferais?
Je sais pas si tu sais, quand c’est faux, c’est pas vrai.