Le Germinal!


On a, dans le bocal,
Un bocal plus petit,
Où on va jouer au squale,
Puisque ça nous suffit.

On y tourne, en local,
Jusqu’à fin de la nuit.
En fait, c’est pas si mal.
Personne ne nous poursuit!

On a, tous, un local
Où on range nos soucis.
Il est un peu bancal
Et bordélique, aussi.

On a, tous, un fanal.
L’hiver nous rétrécie.
C’est par le germinal
Qu’on a conçu la vie!

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Au moulin de Tranche-épine!


Va faire un tour,
Vers le Monde-Alentours.
Va dedans toi,
Pour y ranger tout ça!

Va faire un tour au moulin de Tranche-Épine.
Dis-moi la belle odeur de la farine.
Va regarder l’étable des vaches câlines.
Vont-elles bien? Ont-elles soif et puis famine?

Va faire un tour,
Vers le Monde-Alentours.
Va dedans toi,
Pour y mettre tout ça!

Va visiter la ferme de Fend-l’Écu.
Redis-moi le parfum de la charrue.
Est-ce qu’en été, le blé est bien dru?
Va inspecter le fond des bois touffus.

Va faire un tour,
Vers le Monde-Alentours.
Va dedans toi,
Engranger de la joie!

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Je vais te dire un secret!


Je vais te dire un secret,
Je suis un virus.

Pas celui qui te la met,
Le sourire en plus.
Celui-là s’appelle Progrès,
Une merde de plus!

Je vais te dire un secret,
Je suis un virus.

Avec du sang de navet
Et un cœur plexus.
Je suis en toi, désormais,
Je vis sans versus!

Je vais te dire un secret,
Tu es un virus.

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Dehors et à travers!


J’ai mis mes chaussettes à voile,
Mes chaussures de cloche-pied.
La pluie qui tombe des étoiles
Se retient de me mouiller.

J’ai mon chapeau à pétales
Et mes mitaines blindées.
Au dessous, je suis à poil.
Mais, cela vous l’ignoriez!

Bien à l’abri sous la toile,
J’écoute la pluie tomber.
Si vous restez près du poêle,
Rien ne va vous arriver!

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Demain, c’est dimanche!


Ai-je bien le cerveau étanche?
Je commence à me méfier.
Hier, c’est avec une branche
Que je me suis engueulé!

Est-ce mon dos qui se penche?
Je ne vois plus que mes pieds.
A l’allure à laquelle j’avance,
Je ne suis pas près d’arriver.

Je crois, demain c’est dimanche.
Rien faire et me reposer!
Je vais dormir sous la branche
Et puis faire tremper mes pieds.

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La paix nous dévoile!



La paix nous dévoile.
Enfin, se parler vrai.
Les secrets, aux étoiles!

Calumet, paix durable.
Les regrets, recyclable?
Que la paix sur la table!

La paix nous dévoile,
Tel un être complet
Et puis aussi variable!


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Des morfondelles!


Une morfondelle,
Ça prend tes mauvais soucis.
Ça file, à tire-d’aile
Et ça les jette, dans la nuit.

Cette morfondelle
Est plus petite qu’une souris.
Mais elle est trop belle,
A papillonner ainsi!

Fais-vite, demoiselle.
Sache que je te remercie.
Vole-vite, morfondelle
Et jette au loin mes soucis.

Oh, des morfondelles,
Vous en verrez, vous aussi.
Quand la lune est belle,
Elles papillonnent, dans la nuit!

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Ecoute-le, d’abord!


Celui-là, il est bavard,
Ce qu’il peut en raconter!
Il faudrait voir le nectar,
Dont il arrose ses pieds.

C’est une espèce de traînard,
Comme est un handicapé.
Celui-là, il est buvard.
Mais il sait aussi chanter.

Celui-là, il est bizarre,
A vouloir le statufier.
Ecoute-le! C’est bien plus tard
Que tu pourras l’autopsier.

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Que des tranches de coup d’œil!


Que des tranches de coup d’œil,
Sur un monde qui joue de la flûte.
Pas une ride au cercueil,
Avant que de faire la culbute!

Que des mémos pour œil,
Ce n’est pas que ça me rebute.
A ne voir que d’un oeil,
On se tue bien et on s’ampute.

Quoi de beau, pour cet œil,
Alors que l’on part en culbute?
La queue d’un écureuil,
Cette joie qui te persécute!

Que des tranches de coup d’œil,
Sur un monde qui joue de la flûte.
Je suis dur de la feuille
Et ma maison, c’est une hutte!

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