Tu chantes l’autre!

Vivant galérien,
Barde musicien,
Sous Alka-Seltzer!
Vivant, aérien,
Ton chant va si loin
Et dit l’éphémère.

Toi, fils de putain,
Né d’un triste chien
Qui aime tant sa mère.

Résorbé de faim,
Plus nu que tes mains,
Tu meurs sur la terre.

Vivant de chagrin,
Comme un moins que rien,
Pleurant sa misère.

Vivant galérien,
Barde musicien,
A l’humeur grégaire.
Vibrant et câlin,
Ton chant orphelin
S’emporte dans l’air!

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Aux Larmeurs!


J’en connais qui ne sauraient vivre
Que dans un monde aux êtres sensibles.
J’en connais qui ne sauraient vivre
Que dans un monde aux belles âmes vives.

Il y en a qui n’ont pas peur de vivre,
De ressentir, en êtres sensibles.
Il y en a qui n’ont pas peur de vivre,
Avec, sur leurs joues, des larmes vives!

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Ah, mais!



Que puis-je faire de plus,
Pour qu’enfin tu t’expulses
Et deviennes transparent,
Comme c’était avant?

J’ai craché dans ton dos,
Bousillé ton tacot,
Et trucidé ta femme,
Pour en faire la réclame.

Que puis-je faire de plus
Que te donner des puces
Et puis du vague à l’âme,
Pour te tuer, dans le drame?

J’ai craché dans ton eau,
Bousillé ton marmot,
Ressuscité ta femme
Et pissé sur ton âme.

Que puis-je faire de plus,
Pour qu’enfin tu t’expulses
Et deviennes transparent,
Comme c’était avant?

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Oh, minus hominus!


Sur tes pattes arrières,
Le menton bien haut,
Tu descends sur terre,
Dans ton caniveau.

La première araire,
Le premier sillon.
Un grand ver de terre
Fonce vers l’horizon!

La grande fourmilière
Et puis les marmots!
En buvant ta bière,
Tu ris comme un veau.

Ton rire de mainate
Résonne bien haut.
Et à quatre pattes,
Tu marches de nouveau!
.
Tu te prends une bombe,
Maladie de peau!
On grave sur ta tombe,
Le mot collabo.

Sur tes pattes arrières,
Le menton bien haut,
Tu descends sur terre,
Dans ton caniveau.

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Ma montre débloque!


Ma montre se détraque,
Elle change de date.
Demain, c’est hier.
Elle rit, à l’envers.

La pendule dit trois.
A mon poignet droit,
Ma montre élastique
Est déjà à huit.

Ma montre m’indique
Que le temps se fuite.
C’est demain-passé,
Je dois me rentrer.

Oh, vite, du temps, vite!
Je change de tactique.
Des montres en plastique,
J’en achète huit!

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Quelqu’un t’a contrarié?

Il est tout crabouilli, par terre.
Tu t’en sers pour paillassonner.
Elle est pendue à la patère,
Elle a du mal à poumonner.

Le chien, la tête dans son derrière,
Ne peut plus que s’intraboyer.
Oh, le chat ne fait plus son fier,
Tu l’as assis sur un balai.

Oh mon dieu, qu’est-ce que tu vas faire,
Si tu peux attraper bébé?
J’appelle immédiatement ta mère,
Il n’y a qu’elle qui peut t’arrêter!

Est-ce que quelqu’un t’aurait contrarié?

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Comme il court, le petit!



Un chaton emmerde, sans raison,
Un vieux chat, dans la cuisine.
Le vieux chat sort de la maison,

Suit une odeur de sardines.

Le mouflet le colle à la raie
Et l’emmerde, tant qu’il lui plaît.
Et il ne se méfie jamais,
Comme seul un gamin ferait!

Le vieux chat saisit l’occasion
Et lui colle une grande tartine.
« Ça suffit. Rentre à la maison,
Ne chie pas dans la cuisine! »


Le petit part, comme un avion,
Son petit cœur en déroute.
Dans sa folle course vers la maison,
Il pédale dans la choucroute!

Ça y est, je suis dans la maison.
Filons vite dans la cuisine!

Je me cache sous le paillasson?
Plutôt là, dans la bassine!

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Comment c’est, après?



Dîtes, dans ce trou béant
Où on va tous tomber,
Est-ce qu’il y a, vraiment,
Une façon d’exister?

Non, ça ne me dit rien
De cesser d’exister.
Non, pas dans un tournant,
Pas avant l’arrivée!

Dîtes, dans ce trou béant
Où je vais me glisser,
Est-ce qu’il y a, vraiment,
Une autre partie à jouer?

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Au chat qui pisse!


Quand tu veux te faire un vice,
Alors tu vas chez Alice,
La matrone du Chat qui pisse!

Là, tu veux une chaude-pisse,
Alors tu vas chez Alice
Et puis tu demandes Silice!

Quand tu veux te faire un vice,
Tu retournes chez Alice,
La maquerelle du Chat qui pisse!

Alice te dit, voix complice,
« Attends, pour revoir Silice
Que ton corps se guérisse! »

Quand tu veux te faire un vice,
Alors tu vas chez Alice,
La matrone du Chat qui pisse!

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Rester dans la danse!


Un, deux, trois, un.
Enfin, tu viens!
Un, deux, trois, six.
Ton tour de piste!
Un, deux, trois, clac.
La première claque!

Un, deux, trois, neuf.
C’est mort, dans l’œuf!
Un, deux, trois, non.
Sans moi, c’est non!
Un, deux, trois, huit.
J’ai comme une fuite!

Un, deux, trois, six.
Plus rien n’existe!
Un, deux, trois, rien.
Qu’est-ce qu’on est bien!
Un, deux, trois, sept.
L’affaire est faite!

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