Des portes secrètes!

Il est des portes pour les minces.
Il y a des portes pour moi.
Il est des portes pour les princes.
Il y a des portes pour toi!

Il est des portes pour des endroits secrets
Qui, franchies, se refermeront à jamais.
Il est des portes que l’on ne doit pas franchir,
Sans être sûr de pouvoir en revenir!

Il est des portes qui coincent.
Ce sont des portes que l’on découvre.
Il est des portes qui grincent.
Ce sont ces portes que l’on ouvre!

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Cahin-caha!

Un boiteux fait des détours.
Un aveugle crie comme un sourd.
Un muet fait des discours.
Un manchot joue du tambour.

Un cheval sur le retour?
Un fanal au fond d’la cour!
Un journal dans les labours.
A tous, le temps des beaux jours!

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De mauvais goût!

Une petite pensée morbide,
Coule le sang insipide!
Tais-toi donc, vieux rabat-joie.
Tu ne sais pas qui est moi!

Une trempette dans l’eau putride,
Une femelle qu’on lapide!
Le noyé craint pour ses noix.
De cette peur, libère-toi!

Une pulsion fratricide
Et la grande succion du vide!
Un éclair et des émois,
Serait-ce la première fois?

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Main dans la main, c’est mieux!




Quel est ce temps de chien qui éteint ma lumière?
Quelle est douce, la main qui n’est pas adultère!
Ah, le vilain gourdin. Oh, quels beaux somnifères!
Une vie sans demain. Une erreur sur la terre?

De cette peau de chagrin, je ne peux me défaire.
Quelle est douce, la main de mon petit frère!
Je veux le sein des saints. Moi, je veux la Rivière!
Quelle est douce, la main de mon petit frère!

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Dérives 1!

Oh boue, salissure exquise, mère de toutes choses!

— Rien n’est plus beau, sur terre, que l’ombre de mes pas.
— Tout pas en avant se fait sur neige fraîche.
— La boue est une cire pour le sceau de mes pas.

— Cette boue délétère n’a rien d’un bon fumier.
— Sable, mirage asséché. Dommage!
— Mise au rabais, la trace de tes pas. Je reprends, derrière toi!

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Pardonnez-moi!

Tant qu’ils me corps-torturent, je ne parlerai pas.
S’ils me chimiquent-ordures, je finirai par parler.
Cassez-vous très vite et, surtout, ne restez pas là.
Elle vient, vite, la limite de ce qu’on peut encaisser!

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Ouaf, j’ai honte!

Mais quelle vie de chien,
Je vis, nom de dieu?
Pour avoir ma pâtée,
Je remue la queue!

Meurt un, pas bien loin,
Je ferme les yeux.
Mais quelle vie ratée,
Pour moi, nom de dieu!

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Qu’ai-je appris?

Je sais que je suis un chien du système.
Un de ceux qui croient être et que l’on mène!
C’est dur de penser, vraiment, par soi-même.

Seuls les tolérants ont un écho sur moi.
Heureusement, il y en a, ils sont sur ma voie.

Je t’ai fait morfler car on m’a inculqué!
Je n’ai qu’une peur, c’est de recommencer!
Me voir en merde me fait tétaniser!

Je n’ai plus vingt ans, il serait bien temps!

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De la grâce!

Ligne d’arrivée? La lumière!
Toucher la grâce? Avec mes doigts!
Avec mes sales pattes, mais pourquoi?

Moi, je ne la mérite pas.
Mon chemin ne s’arrête pas là.
Mais, pourquoi on m’appelle déjà?

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Hurlance!

Boiteux, penchant, il sort de nulle part.
Il est là, intègre et provisoire.
De son étui, il sort une guitare.
De sa voix, il nous conte une histoire!

Hurlance!

Il dit les choses que l’on ne voit pas.
Il se met debout, dans le noir.
Il nous conte ce qui se passe là-bas.
Et il se met à chanter l’espoir!

Hurlance!

Une mère vient lui donner à boire.
Il gratte les cordes de sa guitare.
Les gamins s’assoient sur le trottoir.
Les aînés le rejoignent, sur le tard.

Hurlance!

On est demain, il est déjà loin.
On a échangé les « au revoir ».
Il est encore bien long, son chemin.
Un très long chemin, pour, tous, les voir!

Hurlance!

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