Coquecigrue! (Ou: Chante, beau merle!)

Je ne suis pas un bien-né,
Cuillère dorée, plume dans l’cul,
Pérorant à la télé.

Je ne suis pas aliéné,
Riche nouveau-né, parvenu,
Vantant les calamités.

A vouloir les écouter,
J’en suis tombé sur le cul.
Vite, éteignons la télé!

La girouette, sur le clocher,
Me chante un air convenu.
Je ne veux plus l’écouter!

Face au vent ou à peu-près,
Je me sors le doigt du cul,
Le lève, debout, tout dressé!

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Orthanc!

Pour moi, le paradis et l’enfer sont ici, sur Terre.
Ici et maintenant!
Ils se combattent et s’emmêlent.
Si profondément que l’on ne trouve à dire que :
C’est quoi, ce bordel?

La conscience de la vie prend des chemins troublants!

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En miettes!

J’ai trahi. On me tond, aussi.
Le pardon est la guérison!



Complainte!

Mon aimée me bouffe le nez.
Mon chien me mord la main.
Mon dernier me casse les pieds.
Ma maîtresse me chope les fesses.

Le boulot me flingue le dos.
La douleur me fend le coeur.
Une fripouille m’arrache les couilles.
Un vicieux me gobe les yeux.

Le miel coule de mes oreilles.
J’ai de la boue sur les joues.
Mon sourire, on me soutire.
L’alouette emporte ma tête.

Fin.

Est-ce j’en ai oublié?
Mais que m’ont-ils laissé?
Je suis, déjà, bien partagé!

Bonhomme, tu es à croquer!

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Trop, c’est trop!

A ses parents toxiques,
A ses parents crétins!

Il a re-déconné,
Il s’est fait allumé.
Il franchit votre porte
Et ses yeux vous exhortent!

A ses parents toxiques,
A ses parents crétins!

Il est là, en train de chialer.
Il est seul, en train de ramer.
Montrez-lui que vous l’acceptez!
Montrez-lui combien vous l’aimez!

A ses parents toxiques,
A ses parents crétins!

Vous l’observez, du passé.
Pour vous, il n’a pas changé.
Vite, faisons-le enfermer,
C’est pour sa sécurité.

Après tout ce qu’on a fait pour lui?
C’est Pilate, mains dans le bénitier!

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Sodactive!

C’est une voix qui vient
Du fin fond des temps.
Doux-amère et prospère,
C’est elle qui te soutient,
Dans tous tes tourments.
Une voix solitaire
Qui, toujours, t’entretient,
En gagnant-perdant,
De ces douleurs sévères,
De ce monde qui est tien,
Des bonheurs d’antan.
Elle fait que tu espères!

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Le jardin sur le toit!

Au bout de ce chemin,
Un escalier tout droit
Qui me mène au jardin,
Sur le dessus du toit!

Quel est, donc, ce chemin
Qui fait n’importe quoi?
Oasis incertain,
Mais, de très bon aloi!

Quand la Terre m’est chagrin,
Je remonte sur le toit.
Là, je regarde au loin,
Vois la route qui poudroie!

J’entends le bruit du train,
Les oiseaux qui chantoient.
Vois pousser mon jardin.
Enfin, je suis chez moi!

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Pour écrire…



Pour écrire tout ce que je vois devant,
Et pour dire tout ce que j’ai en dedans,


Me faut le papier des arbres de la Terre,
Me faut les plumes de tous les oiseaux chantants.

Mais, pour l’encre, je suis excédentaire.
Il en a coulé, des ruisseaux de sang!

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Gloups!

Prout-prout, prout-prout…
M’enfin, m’enfin!

Cuicui, cuicui…
Panpan, panpan!

Tictac, tictac…
Pas glop, pas glop!

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Misère!

Tire la couverture
Jusqu’à ton nez,
Tes pieds dépassent.
Rame la couverture
Avec tes pieds,
Ton nez se glace!

Tu tournes ton dos,
Le sien se glace.
Ne tire pas, chameau,
Elle se fâche!

La bête à deux dos?
Elle est trop lasse.
T’es Caliméro,
Son rire se glace!

Elle te vire du lit
Et prend ta place.
Tu gueules dans la nuit,
Elle te remplace!

Tire la couverture
Jusqu’à ton nez,
Tes pieds dépassent.
Rame la couverture
Avec tes pieds,
Ton nez se glace!

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De passage!

Moi, je crois que je préfère
La beauté élémentaire,
D’un papillon éphémère.

L’enfant qui appelle sa mère,
Ce jeune homme qui devient père.
Ses ailes se fanent, on l’enterre!

Moi, je crois que je préfère
La beauté bien éphémère,
De ces êtres élémentaires!

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