On va rentrer doucement, 2!



Je comprends bien qu’il est tard
Et que tu as froid aux dents.
Mais, à courir dans le noir,
On va pas gagner du temps.

Tu veux passer par la mare,
Emporté par ton élan.
Mais tu n’es pas un canard
Et tu t’étales comme un gland.

Je comprends bien qu’il est tard
Et que tu veux ta maman.
Tiens bien ma main, dans le noir,
On va rentrer doucement!

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Comment que ça procède?


Je croyais savoir, je croyais avoir raison. Je t’ai fait une scène.
Toi, tu ne veux pas m’en vouloir, c’est ce que disent tes yeux.
J’ai honte et je grandis. L’oeil de l’enfant est un juste miroir!

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J’étais un enfant, mais quand même!


Quand j’avais huit ans, mon poème,
C’était râper les dents des baleines.
J’étais un enfant, mais quand même!

A deux fois huit ans, mon poème,
C’était rêver le chant des sirènes.
J’étais un enfant, mais quand même!

A trois fois huit ans, mon poème,
C’était rester devant, sur la scène.
J’étais un enfant, mais quand même!

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Le chaperon louche!


Le loup se désespère
De trouver un cartable.
Il engueule la grand-mère
Qui se cache sous la table.

Et le loup, qui espère
Un festin formidable,
Se cantonne à la bière
Et se gratte, en notable.

Lors, le chaperon louche
Qui était sous la table,
Lui enfonce, dans la bouche,
Un flingue considérable!

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Viens à moi, petit gnome!


Excuse-moi, petit gnome,
Faudra apprendre à parler.
Entends-moi, petit homme,
Des choses à considérer.

Réjouis-toi, petit môme,
Je vais encore t’envoûter!
Libre à toi, mon bonhomme,
De continuer de bouder.

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C’est encore la maîtresse!



Tu fais des bulles de larmes,
Des hoquets de sanglots.
En gros, tout un vacarme.
Qu’y a-t-il de nouveau?

La panique te compresse
Et tu te jettes à l’eau.
C’est encore la maîtresse
Qui t’a mis un zéro!

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Dans le jardin de grand-père!




Oh moi, je voudrais, grand-père,
Tout planter dedans la terre
Et lire dans le coeur des choux.

Moi, j’avais gardé pour toi
Tout un grand carré de terre
Et de la semence de chou.




Je veux faire un toit, grand-père,
Dessus le carré de terre,
Pour mettre à l’abri mes choux.

Moi, j’avais gardé pour toi
De la poudre d’éphémère,
Un marteau et puis des clous.



Je veux être fort, grand-père,
Pour protéger toute la terre,
Parce que je crois que j’aime tout!

Vois, j’avais gardé pour toi
Mon habit de réfractaire
Et puis mon vieux chien jaloux.

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Vlavla le mammouth!

Tiens-donc, v’la, v’la le mammouth qui veut s’en prendre à toi.
Il va encore falloir que je t’écoute, que je te ressorte du froid.
Je sais qu’il a de grosses dents, du poil qui pend jusqu’en bas.
Mais, un mammouth, ça mange de l’herbe, pas les petits rats.
Tiens bon, j’ai fait une choucroute à manger avec les doigts.
Viens donc, prends mon micro-écoute et redis-moi tout ça!

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Les Adoleschiants, tome 1: Quand les mâles s’affrontent!


Il y avait un gamin fou
Et un petit poétriste.
Aussi un gros gars tout mou
Et un grand équilibriste!

Le moineau a les yeux doux
Et de petits doigts d’artiste
Dont il façonne la boue,
Quand il se veut alchimiste.

Ils se battaient dans la boue
Et se mettaient sur le pif.
Tous étaient au rendez-vous,
Deux jours avant le certif.

Le petit, déterminé,
A vaincu le gros mollo.
Les autres ont abandonné,
Sans affronter le marmot.

Si nul n’a vraiment gagné,
Personne n’a vraiment perdu.
Il ne faut pas l’emmerder,
Le petit roi du bahut!

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