Hurlance!

Boiteux, penchant, il sort de nulle part.
Il est là, intègre et provisoire.
De son étui, il sort une guitare.
De sa voix, il nous conte une histoire!

Hurlance!

Il dit les choses que l’on ne voit pas.
Il se met debout, dans le noir.
Il nous conte ce qui se passe là-bas.
Et il se met à chanter l’espoir!

Hurlance!

Une mère vient lui donner à boire.
Il gratte les cordes de sa guitare.
Les gamins s’assoient sur le trottoir.
Les aînés le rejoignent, sur le tard.

Hurlance!

On est demain, il est déjà loin.
On a échangé les « au revoir ».
Il est encore bien long, son chemin.
Un très long chemin, pour, tous, les voir!

Hurlance!

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Petit hommage discret!

Ils ne sont pas nombreux, ces enfants du système, rebelles.
Ils ont lâché la cuillère dorée pour une vie d’ouvrier.
Mais, il y en a, il y en a!

Ils sont les enfants d’eux-mêmes, en toute intégrité!
Traîtres, renégats, bien vite écartés.
Mais, il y en a, il y en a!

Ce chemin déconstruit, puis reconstruit. Admirable!
J’aimerais bien en croiser un et lui payer un café!
Mais, il y en a, il y en a!

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Love, Pierre!




Petite fumée d’encens,
Micro-évènement.
Petite lumière suspecte
Quand je me déconnecte.

Petite lueur d’espoir,
Je te vois dans le noir.
Petite chanson d’amour
Qui rime avec toujours.

Petite chaleur-mystère
Quand je suis avec Pierre!
Retour sur le plancher,
Je suis rasséréné.

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Scary-Corona!

Que dire de cette sainte frousse que m’inflige le Corona?

Bien sûr, je la gère. Bien sûr, je vais bien. Bien sûr, je ne suis pas éteint.

C’est comme une marée étrangère qui monterait en moi.
C’est à tomber, le cul par terre. C’est à pleurer ma mère.
Je ne veux pas affronter le Corona, sur ses terres.
Je ne veux surtout pas le ramener chez moi!

Que dire de cette peur qui serpente en moi?

Elle existe et prospère, à écouter autour de moi. Je ne saurais nier ça.
Elle ne me dévorera pas tout entier, ni même à moitié. Cela, je le sais!
Mais elle va me circonscrire, encore bien des fois. Moi aussi, tu verras.
C’est d’en infecter les autres qui me ferait chagrin et regrets.

Que dire de cette frayeur qui pollue ma voix?

Personne n’en parle, comme si c’était un secret.
Les chênes cassent, dit l’adage d’un plus avisé.
Peut-être serait-il bon d’échanger sur le sujet.

Nous, ici, on a déjà commencé à en parler.
On dirait bien que ça nous fait respirer!

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Coquecigrue! (Ou: Chante, beau merle!)

Je ne suis pas un bien-né,
Cuillère dorée, plume dans l’cul,
Pérorant à la télé.

Je ne suis pas aliéné,
Riche nouveau-né, parvenu,
Vantant les calamités.

A vouloir les écouter,
J’en suis tombé sur le cul.
Vite, éteignons la télé!

La girouette, sur le clocher,
Me chante un air convenu.
Je ne veux plus l’écouter!

Face au vent ou à peu-près,
Je me sors le doigt du cul,
Le lève, debout, tout dressé!

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Ecoute, on te parle!

Quand le ciel est sombre et l’air étouffant!
Alors, grondements, bourrasques et orages se déchaînent, tour à tour.

Des chevreuils m’ont soufflé à l’oreille, de leur haleine :

Tu ne domines pas la nature, chasseur.
Te voilà pris à ton propre piège.
Tu n’as pas écouté nos avertissements!

Cél.

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Mon âme est grande, mon âme est pure…

Mon âme est grande. Mon âme est pure…

Deux heures de file d’attente, magasin bondé. Tout dans le coffre. Corona est, peut-être, assis là, sur le siège-passager.
Je ne le vois pas, ce fumier! N’empêche, je peux respirer.

Je roule, le rond-point, un embouteillage. M’enfin!
Le vieux Roger est en rade, dans son tacot, sur la chaussée.
Qui par le trottoir, qui par le bas-côté, on le double, sans s’arrêter.
Personne ne l’aide, je suis une femme, font chier!

C’est mon tour. Je sors pousser sa caisse. Désolée, derrière!
Je m’arrête. C’est moi qu’on klaxonne, désormais.
Venez, quoi! Venez m’aider. Un qui s’y jette et ausculte :
C’est une boite automatique, madame. C’est grillé!
Je laisse, là, mon pépé Roger. Il s’en sortira.
En route pour de nouvelles aventures. Je recale mon galure!

Mon âme est grande. Mon âme est pure…

L.

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Devant mon miroir!

Devant mon miroir, devant le miroir.
J’entends une voix, la voix d’une enfant.
Elle me dit : Bonjour. Je lui réponds : Bonjour!
Mais quelle est cette voix? Qui es-tu?
Etonnée, elle me demande si je l’ai oubliée.

Je suis toi. Je suis moi, par toi effacée!
J’étais une enfant, avec ses tristesses, ses désirs, ses rêves.
Tu n’es pas arrivée là où je voulais aller.

Réveille-toi. Rappelle-toi!
Continue ta route, adulte-chagrin.
N’y va pas seule. Suis ma voix, suis ta voie!
Je te tiens la main.
Alors, marche moins vite. Fais de petits pas!

L.

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Orthanc!

Pour moi, le paradis et l’enfer sont ici, sur Terre.
Ici et maintenant!
Ils se combattent et s’emmêlent.
Si profondément que l’on ne trouve à dire que :
C’est quoi, ce bordel?

La conscience de la vie prend des chemins troublants!

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En miettes!

J’ai trahi. On me tond, aussi.
Le pardon est la guérison!



Complainte!

Mon aimée me bouffe le nez.
Mon chien me mord la main.
Mon dernier me casse les pieds.
Ma maîtresse me chope les fesses.

Le boulot me flingue le dos.
La douleur me fend le coeur.
Une fripouille m’arrache les couilles.
Un vicieux me gobe les yeux.

Le miel coule de mes oreilles.
J’ai de la boue sur les joues.
Mon sourire, on me soutire.
L’alouette emporte ma tête.

Fin.

Est-ce j’en ai oublié?
Mais que m’ont-ils laissé?
Je suis, déjà, bien partagé!

Bonhomme, tu es à croquer!

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