Ce petit chat qui court vers toi, c’est aussi ce chat qui échappe à tes doigts, quand tu te fends d’une caresse.
Et on joue avec la Terre!
T’as dit que t’avais pas faim!
Du bon manger!
Les temps sont fous!
Restez debouts,
Les bras levés.
C’est pour les sous
Qu’on fait l’été.
Pour un mois d’août,
C’est bien gelé.
C’est sous le houx
Que vient l’été!
Restez jaloux
Et divisés.
On pourra tout
Urbaniser.
L’été indien,
C’est fleur de pomme.
C’est en mai-juin
Que vient l’automne!
Restez, surtout,
Les bras croisés.
Le rendez-vous
Va vite passer!
L’évidence est tabou!
Comme un chant silencieux!
Rien n’est jamais acquis!
Un psychique à la rue!
J’en ai vu un, hier soir,
Dans la rue, un psychique.
Tout blanc, habillé de noir,
Sous une lumière tragique.
Il avait, dans le regard,
Une lueur pathétique.
Il revenait de nulle part
Et cherchait sa fabrique.
Je l’ai encore vu, ce soir,
Dans la rue, le psychique.
On dirait que son pouvoir
A des côtés merdiques!
Approchez, m’sieurs-dames!
De la pommade pour les poux
Et une gomme invisible,
Un billet de tombola!
Vous qui parlez devant moi,
Est-ce du charlatanisme
Que vous criez par la voix?
Un peu de l’ oeil de Vishnou,
Un poème répréhensible
Et de la mort pour les chats!
Vous qui hurlez devant moi,
On dirait du satanisme,
Une saleté comme ça!