Et on joue avec la Terre!


On se pensait croquignole,
Si petit qu’un ver de terre.
On se méfiait des lucioles,
De ce qui rugit, sur Terre.

On est sorti du formol,
Vise un peu ce qu’on sait faire.
On s’est changé en guignol
Et on joue avec la Terre!

Facebooktwitter

Du bon manger!



C’est au fond de ton officine
Que tu es un hors-la-loi.

Chauffant le beurre de ta rétine
Et recommençant le plat.
Puis ressortant de la cuisine,
Avec un ventre plus gras.

Ton coeur, au creux de ta poitrine,
Voudrait sauter jusque là!

Facebooktwitter

Les temps sont fous!


Restez debouts,
Les bras levés.
C’est pour les sous
Qu’on fait l’été.

Pour un mois d’août,
C’est bien gelé.
C’est sous le houx
Que vient l’été!

Restez jaloux
Et divisés.
On pourra tout
Urbaniser
.

L’été indien,
C’est fleur de pomme.
C’est en mai-juin
Que vient l’automne!

Restez, surtout,
Les bras croisés.
Le rendez-vous
Va vite passer
!

Facebooktwitter

L’évidence est tabou!


En mots-tabous,
J’ai l’évidence.
C’est, peu ou prou,
Tel une croyance.

En phonétique,
Il a un sens.
En république,
C’est une offense.

Ce mot tragique,
Par excellence,
Est une réplique
Sans importance.

Ce mot jaloux
Redonne un sens
Et fout des poux
A toute l’engeance!

Facebooktwitter

Comme un chant silencieux!


On était en temps profond.
Rien ne nous pressait, aussi.
C’est quand le ton devient long
Que la musique ralentit.

Etait-il en chanvre blond,
Ce temps qui se rapeutit?
Non, c’était un chant de fond
Qui veut sortir de l’oubli!

Facebooktwitter

Rien n’est jamais acquis!



On était en rangs serrés,
On disait pas de conneries.
Fini les: « Quel temps, il fait?
Mais, t’as vu, quel malappris! »

On était en plans dressés,
On se mettait à l’abri.
A part le temps qu’il faisait,
Rien ne nous était acquis!

Facebooktwitter

Un psychique à la rue!


J’en ai vu un, hier soir,
Dans la rue, un psychique.
Tout blanc, habillé de noir,
Sous une lumière tragique.

Il avait, dans le regard,
Une lueur pathétique.
Il revenait de nulle part
Et cherchait sa fabrique.

Je l’ai encore vu, ce soir,
Dans la rue, le psychique.
On dirait que son pouvoir
A des côtés merdiques!

Facebooktwitter

Approchez, m’sieurs-dames!


De la pommade pour les poux
Et une gomme invisible,
Un billet de tombola!

Vous qui parlez devant moi,
Est-ce du charlatanisme
Que vous criez par la voix?

Un peu de l’ oeil de Vishnou,
Un poème répréhensible
Et de la mort pour les chats!

Vous qui hurlez devant moi,
On dirait du satanisme,
Une saleté comme ça!

Facebooktwitter