Site icon To Pierre-Pierro, Correspondances

Et si on se découvrait du coeur, brusquement?

Tant que la verve me tient.

Je vais parler de quoi aujourd’hui? Parlons des migrants.

Quand ils arrivent ici, à part quelques mains tendues, téméraires, que trouvent ils?

Où sont l’eldorado, la terre d’asile? Certainement nulle part. Les Noé sont morts ou sont vieux comme Mathusalem, cassés, infertiles. Ce qui est pire, en mon entendement!

Des migrants, j’en parlerai sûrement demain encore. C’est trop important!

Histoire de perturber le concert des « Pas chez Nous » qui les persécute. Je n’ose plus penser pouvoir convaincre. Il faudrait arrêter le temps. Je bute!

J’aimerais qu’ils me parlent, qu’ils me disent, eux!

Je prêchais dans le vide. Je finissais ruisselant. Je me tapais des bides. C’était pas probant!

Lord, ce goût de sang dans la bouche. Dégoût!

Aujourd’hui, je chantonne. C’est plus amusant. Je chante la même chose. Que dire si j’échoue? Rien, en m’y remettant.

Allez , viens, Frère-migrant. Viens, je t’attends!

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