Il faut gueuler pour qu’il travaille!

Un vent frais peigne l’herbe grêle. Un autre, en haut, ratisse les nuages et en fait un gros tas. Le soleil ne voit rien et ça l’agace. Il est venu; il a traversé la rue et il vient vers moi. Présentement, il bute contre le pied de ma chaise. Je comprends rien aux insectes. Je sais juste qu’ils sont têtus, les garçons comme les filles. Le tilleul tend ses bras maigres et reste calme. Il est en prière. L’oiseau se pose là, pourquoi? Il se gratte un peu; il tortille ses yeux et puis il s’en va là-bas. Le frelon a des pensées imbéciles et puis il boite. C’est pour ça qu’il a pas chopé l’abeille. Le tas de nuages est un toit d’amiante. Il rampe en longs sanglots limaciers, informe et sans mémoire. Le soleil est un cantonnier, appuyé sur son balai. Il faut gueuler pour qu’il travaille.

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Tout de suite, sur Radio-Glaviot, 1!




Sur Radio-Glaviot, La Météo suivie de notre Pet-Alerte :

— Dés la fin du week-end, le temps sera merdifiant. Trois jours de pleuvasse et deux de décrépitude. On attend des suicides.
L’alerte est levée dans les Pyrénées. Seules quelques poches de mouillasse y subsistent. On conseille cependant aux aînés de ne pas sortir sans leur dégrippant.

— J’ai perdu mon chat

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Comme le soleil en hiver!

C’est comme le soleil en hiver. L’abeille vrombe; le lézard se déplace. On entend l’oiseau et plus rien; rien ne se passe. Je vis par ce monde et ce monde vit de moi. Mes mots tombent au sol. Ils vont dans la terre où les racines ont des dents; lentement, elles mâchent.

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Tu n’écoutes plus les vieux!

Tu n’écoutes plus les vieux.
Leurs pensées sont sans importance car tu ne les penses pas.
Tu as de la peine pour eux; du moment qu’ils t’emmerdent pas.
Tu n’écoutes plus les vieux.

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