
Une route solitaire
Que d’apprendre à se taire.
Une voie dégagée
Que d’apprendre à parler.
Mais il y a plus probant :
Faire les deux en même temps!
Un sourire, un poème!
Ces êtres doux et beaux,
Ces si gentils têtards,
On les balance trop tôt,
Dans ce monde de crevards.
Ils veulent ton attention
Et ils sont pleins d’espoir.
Tu les laisses, sans raison,
Et ils tombent dans le noir.
Ces êtres doux et beaux,
Ces si gentils têtards,
On n’écoute pas leurs mots,
On les laisse au placard.
Et quand ils sont ados,
Ce vilain désespoir,
Qui leur colle à la peau,
Atrophie leurs nageoires.
Ces êtres doux et beaux,
Ces si gentils têtards,
On les balance trop tôt,
Dans ce monde de crevards.
Le sentiment de solitude,
C’est quelque chose de sournois.
Même si on en prend l’habitude,
On a toujours un peu froid.
Et, tout seul, entouré de vide.
On a des frissons de peur.
Un cercle vicieux et perfide
A détruit notre bonheur.
On ne sait vers qui se tourner,
Pour trouver du réconfort.
On est dans un enfer glacé,
A la fois vivant et mort!
La vie est un détour,
Bienvenue ici-bas,
Qui met un carrefour
A chacun de nos pas.
A gauche, on recommence.
A droite, c’est le trépas.
Si on a de la chance,
On ne s’arrête pas.
Repartir en arrière
Ou allonger le pas?
Traverser la frontière
Et puis aller tout droit!
La vie est un détour,
Bienvenue ici-bas,
Qui met un carrefour
A chacun de nos pas.
Les maîtres de la guerre,
On vient de les convoquer.
Les barbares, les chimères
Se rangent à leurs côtés.
Nos dieux, qui ont pris peur,
Regardent de l’autre côté.
Le silence et l’horreur
Règnent sur la vallée.
Tout au long de la crête,
On voit de grands feux brûler.
Les armées sont fin prêtes,
Ils vont bientôt charger.
Ce n’est pas une histoire,
Que je pourrais inventer.
Consultez la mémoire,
Tout va recommencer!