
Une route solitaire
Que d’apprendre à se taire.
Une voie dégagée
Que d’apprendre à parler.
Mais il y a plus probant :
Faire les deux en même temps!
Un sourire, un poème!
Des fois, c’est l’amour du père qu’on n’a pas trop senti.
Des fois, c’est une vipère, cachée dans les orties.
Souvent, la voix de maman, quand t’es au ralenti.
Souvent, tu entends le chant; mais, l’oiseau est parti.
Jamais, ça finit vraiment et, pourtant, tu saisis.
Jamais, l’insecte n’attend le train qui est parti.
Là, c’était la main du père; tu n’avais pas menti.
Là, c’était sur l’étagère qu’on a vu la souris.
Il m’a dit: « J’ai une question. » Je me suis assis à côté du môme et j’ai regardé la rivière. Il réchauffait le café, écartant la fumée de ses yeux, comme si c’était une guêpe. « Il faut que tu saches quand tu es dans la réalité. Ici, c’est un bon endroit. Tu voulais savoir quoi? » Assez vite, il a répondu: « Je sais plus. » Il est revenu à son café et, moi, à ma rivière …