Il n’agresse pas, l’innocent.
Tout juste il se défend.
Il saigne bien, l’innocent.
Bien mieux qu’un coupable!
Il sue la peur, l’innocent,
Quand il voit couler son sang.
On le laisse seul, l’innocent.
On réconforte le coupable!
Il est intraitable, le coupable.
Bêtement méchant, passable.
Il n’arrête pas, le coupable.
Addict aux cris de l’innocent!
Qui a tort, qui a raison?
Là n’est pas la question.
Coule le sang, à foison.
Est un vent d’oraisons.
A sonné l’heure de la moisson!