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Sur les limbes!

Les limbes étaient mon domaine, autrefois.
On m’a envoyé sur terre. Je ne sais pas pourquoi.
On vous largue en pleine brousse, sans vous dire quoi faire.
Si c’est un jeu, il est miteux. Il n’est vraiment pas clair.

Les limbes sont faites, à la fois, de tout et de rien.
Ce n’est pas facile de les dire à quelqu’un qui n’en sait rien.
Des mondes qui changent et renaissent, chaque matin.
Un chaos salutaire, où tout est un choix.
Tu te fais une forteresse, en claquant des doigts.
Il y a toujours eu un monde pour chacun.
Cela ne va pas changer avant la St-Glinglin.
Chacun son monde privé, même s’il est incertain!

Dans les limbes, il y a Saturnin,
Dévoreur de mondes et enfant de putain!
Des mondes qu’il annexe, le maître est envoyé au loin.
Au confins des limbes. Il n’y a pas plus lointain!

S’il approche des grands espaces que j’arpente,
Je ne ferai pas que lui mettre un coup pied au ventre.
Je me dis que j’ai faim et que je vais le dévorer,
Lui, Saturnin, qui tant des miens a bouffé!

Les limbes ne seront pas ton cimetière.
Pas de Repose en paix pour toi, là-bas.
Saturnin, je te renvoie en enfer!

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