Tu te chantes en heures creuses,
C’est le vent qui te porte.
Tu veux une vie heureuse,
Tu t’imprimes en eaux fortes!
Tu regardes la pointeuse,
C’est le temps qui t’emporte.
Et l’abeille laborieuse
Devient abeille morte.
Tu cours après la gueuse,
C’est le vent qui l’apporte.
Et ta famille nombreuse
Se bouscule à la porte!
Tu oublies la pointeuse,
Tu ouvres grand ta porte.
Une voix malicieuse,
A vivre enfin, t’exhorte!
Ta chanson est radieuse
Et, dans le vent, s’exporte.
Tu as une vie heureuse,
C’est le temps qui te porte!
De ta vie tumultueuse,
Tout revient en cohorte.
Et la mort, majestueuse,
Te bénit et t’emporte!