Je nais dans une aube sans nuances,
Où le soleil est étranger.
Je marche sur l’ombre de l’enfance,
Pour lui apprendre à avancer.
C’était hier encore, je pense,
Que je cherchais à exister.
Je vis dans un caisson étanche
Que je m’efforce d’oublier.
Et, parfois, la neige est si blanche
Que je ne sais plus quoi penser.
Si, dés lundi, j’attends dimanche,
J’ai pas le goût de me hâter.
Je meurs dans une folle absence,
J’ai passé ma vie à douter.
Et pour un instant de présence,
Je suis prêt à tout redonner.
Alors, n’y voyez pas offense,
Je vais arrêter de parler.