Ah, ces mômes!

Les mômes, c’est quand ils font les mômes qu’ils nous réjouissent.
Quoi qu’il se passe, ils jouent, toujours et partout, comme des chats.
Oh, il ne pourra pas t’aider dans ton travail, comme il l’a tant promis.
Une bulle est passée, flottant dans l’air. Il court après, il est déjà parti!
S’il vient, ce sera sa tête entre le marteau et le clou. C’est toi qui vois!

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De mon ambition!


Je rêve d’une poésie
Qui chante la vaisselle,
Les humeurs du mari
Et l’odeur des aisselles.
,
Je veux être cet outil
Qui, entre tous, excelle
A trouver le joli,
Dans le sac de poubelles.

Je veux être le produit
Qui, comme au lave-vaisselle,
Enlève le moisi
Et redonne l’étincelle.

Je rêve d’une poésie
Qui me serait fidèle.
Qu’on trouverait jolie,
A défaut d’être belle!

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J’ai suivi le chemin!


J’ai suivi le chemin,
Aussitôt vent m’emporte.
Je n’ai plus de besoins
Et ma passion est morte.

Si le monde est chagrin,
Mon âme est encore forte.
Je tends encore la main
Et, des fois, je m’exporte.

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je connais mes besoins
Et tout ce qui m’importe.

Le verre à demi plein
Se remplit à l’eau forte.
Et je fais un refrain
De ce que vent m’apporte!

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai plus de besoins
Ou bien je fais en sorte.

Il n’y a rien de certain.
Le présent, seul, importe.
Il n’est pas de demain.
Le jour est à ma porte!

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai besoin de rien,
Ni de peur, d’aucune sorte.

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Ce matin, la lumière…


Un brouillard, en couvercle,
Entoure notre jardin.
Très dense, il nous encercle.
Au loin, on ne voit rien.

La lumière est spéciale,
Elle peut tout détailler.
Elle est jaune et s’étale
Sur tous les gris froissés.

C’est une carte postale
D’un vieil hier jauni.
Si beau et si spectral!
Il n’y a pas un bruit.

Je me crois sur la lune,
Sur une île isolée.
Allons chercher fortune,
Essayons de marcher!

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Si près du ciel!



Un grand vent de froid rêche
Écorche la montagne.
Le brouillard se dépêche
Et commence à grimper.

L’ombre étend ses longs doigts,
Au fond, dans la vallée.
Et au-dessus des toits,
On voit de la fumée.

Le col est un désert
Qui flirte avec le ciel.
Et, en bas, les lumières
Sont trop artificielles.

Mais si la solitude
Est le prix à payer,
Prendre de l’altitude
Fut ma meilleure idée!

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