Alors, selon l’usage!


Tu erres, dans les parages,
Sous le beau vent glouton.
Tu rencontres, au passage,
Que des vaches en prison.

La vache, au pâturage,
Entre ses deux broutons,
Te fait ses commérages.
Et elle te regarde, con!

Alors, selon l’usage,
Tu lui dis: Bons broutons.
Mais, la belle garce en cage,
Rit et tourne ses talons!

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J’ai un détail à signaler!


J’ai un détail
A signaler,
Tel un message
Qui fait flipper.

Vagues tigresses,
Marais coulants.
Et des pluies sèches,
Sous trop de vent.

Chaleur épaisse,
En se couchant.
Un froid de messe,
En se levant.

Juste un détail
A signaler.
Comme un message
A faire passer!

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Conte inachevé!


Des franges d’aube
Et de l’eau creuse.
Il sort de l’onde
Et rampe au sol.

Lumière plus chaude
Et amoureuse.
Il se galope,
Prend son envol.

Des charges creuses
Cassent la terre.
Lune pâleuse,
Sur un désert.

C’est crépuscule
Et puis enfer.
Lune frileuse
Cherche atmosphère.

Peur sur les ondes
Et faim peureuse.
C’est l’hécatombe,
Sans présentiel.

C’est une adresse,
Porte condamnée.
C’est la jeunesse
Qui monte au ciel!

Retour de l’aube,
Une eau bulleuse.
Il sort de tombe,
Secoue son col.

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Dans nos quartiers!

Brûlures de clope,
A comparer.
Odeur très forte
De saleté.

Donneurs d’organes,
Sans volonté.
Point ne trépane,
Par charité.

Senteurs d’opium,
Vitres teintées.
Bulles de chewing-gum
Et vérités.

Vendeur de sexe,
Dans la ruelle.
Tout est prétexte,
Dans les poubelles.

Odeur cigare,
Trop de deniers.
Idées bizarres,
A consommer.

C’est l’esclavage
Des nouveaux-nés,
Qui se propage,
Dans nos quartiers!

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Oh, combien de fois!

Oh, combien de fois je l’ai entendu, ça.

Moi: — Est-ce que tu m’as écouté là?
Lui: — Bin oui.
Moi: — Et t’en penses quoi?
Lui: — Bin, oui!

Mais, « Tu me saoules », je ne l’entends pas.

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La voix du violoncelle!


J’ai toujours mon violoncelle
Accroché à mon dos.
J’ai gardé, dans mes bretelles,
Le parfum de ta peau.

Si je me suis fait la belle,
C’était pour du nouveau.
J’ai trimé, avec une pelle,
A me casser le dos.

J’ai toujours mon violoncelle,
C’est ma voix, dans le dos.
Je te reviens, infidèle,
Comme un alter-égo.

J’ai vu fuir les hirondelles
Mourir les étourneaux.
Et puis, j’ai fait la vaisselle,
Au fond d’un casino.

J’ai toujours mon violoncelle.
Toi, toujours ton chapeau.
Je te dis: Bonjour, la belle!
Dis-moi ton renouveau.

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A la pointe de l’église!



A la pointe de l’église,
Tu es là, à glander.
Tu perçois, pour une surprise,
Un son pas-cadencé.

Tout là-haut, sur ton assise ,
Tu cesses de rêver.
Si le temps est aux cerises,
L’enfer vient à tes pieds.

Tu vas perdre ta chemise,
On va te ball-traper.
Et dans l’ombre de l’église,
On viendra t’enterrer.


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