Toi, gris sur gris, caché derrière l’établi.
J’ai du gros-sel. Lèves-lèves, haut, tes mains!
Ah, les Témoins!
Jingle Bells! (version gourmande)

Père Noël, Père Noël!
Toi qui es un peu vieux.
Pourquoi te coincer les aisselles au-dessus de mon feu?
Père Noël, Père Noël!
Toi qui es un peu gros.
On va te faire cuire à la broche, ou bien en tournedos!
Père Noël, Père Noël!
Toi qui es un peu gras.
Vires ta hotte, retourne-toi, que je te sale le bras.
Père Noël, Père Noël!
Tu vas être délicieux.
Ouvre ta bouche, voilà une pomme. Bon appétit, bonhomme!
Three Wishes!

Je caresserais gentiment la casserole ou la soupière qui voudrait bien me donner trois souhaits. Je ne lui coûterais pas cher. Un seul souhait me suffirait. Je veux Pierre!
Si je l’avais, j’aurais moins froid, en un éclair.
Je cherche la Façon de te dire : Je t’aime, celle qui dit tout.
Si je passe pour un con, je m’en fous.
Si ce voeu se réalisait, je te donnerais les deux voeux qui restent pour que tu en fasses ce qu’il te plaît. Ce ne serait que justice, justice pour Pierre qui n’avait rien fait!
Entre nous deux!

Un jour, il y a longtemps de ça,
Quand ma belle-fille m’a dit :
Tu es un ange, un ange-gardien!
Elle, croyante! Je me suis permis un :
Blasphème, blasphème. Mais, où tu vas?
Je ne sais pas si je suis un ange.
Tout ce que je sais,
C’est que je veillerai sur ton petit,
Ton homme, tes deux chéris, Toi et les tiens!
Je ne sais pas dans quel ordre.
On verra bien!
Damned?
Bien, Lui!

Tout un poème!
Ce gars-là, quelle est sa qualité première?
Je me le suis demandé, encore hier.
Ouvert aux autres, prêt à échanger.
Respectueux, loyal et sincère.
Accueillant, agréable et pas compliqué.
Chaleureux! Serviable, en jours ordinaires.
Il a une capacité particulière à entrer en relation
Et trouver du commun, sous tous les horizons.
Que d’éloges! Mais quand on a ce genre de qualités,
Les défauts sont mineurs et ne peuvent intéresser.
Que dire d’autre?
C’est un indien, dans sa tribu.
Intelligent, même s’il s’en cache!
Il aussi son côté sensible, son jardin secret.
Il ne le claironne pas en ville. C’est son domaine privé!
Il est la génération qui me suit. Je me dis qu’il est bien, ce petit mec et que vous auriez avantage, trentenaires, à beaucoup le cloner. C’est vrai, j’ai pour lui un respect et une tendresse particulière, comme avec chacun que j’estime et que j’aime pour ce qu’il est.
Il commence à prendre du gras et avoir mal au dos.
Il est trop sédentaire. Il y voit encore, mais en gros.
N’est pas faire du sport :
Les verts et consorts,
A la télé, avachi!
Lui, ça lui suffit.
Maintenant, il défend le fort
Sur les rond-points, le samedi.
Petit canari, tu n’as pas tort.
Mais, ne va pas te prendre un penalty!
C’était par les yeux!
Revoir cet iris aux rayons de miel.
Ton iris, aux rayures de toile d’araignée!
Voir renaître la différence de couleurs,
Entre tes yeux blond-foncés!

Je ne veux pas rester sur ces regards de poisson-froid des dernières années.
Tu avais des yeux-radiateurs, des yeux aimant.
Est-ce qu’il n’y avait que moi qui te disait ça?
Même en version plate sur le mur, ton regard me réchauffe à chaque fois. Tu as laissé de toi, en bas. Tu as laissé quelque chose pour moi!
Mon doux Pierre, mon tout petit à moi!
Ces tout-petits mots ne sont pas creux.
Ils parlent de la façon dont je t’aime.
Je ne peux pas dire plus vrai!