Migrant!



Arrivé au village,
Tu t’assois d’un poids lourd.
Dénonce et commérage
Te regardent d’un oeil sourd.

Deux ont vu ta détresse,
Se sont penchés vers toi.
T’ont donné une adresse,
A manger et un toit.

Tes gamins, à l’école,
Jouent avec leurs copains.
Ils sont pistés, pas drôle,
Par de bien vilains chiens.

Ne pas te voir en frère,
Te refuser l’asile,
D’humain c’est le contraire.
Oh, mais quels imbéciles!

Ne leur jette pas la pierre
D’être humain puis objet,
En connaître la misère,
Peut bien leur arriver!

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Limaces!

Poppine et Poppinou
coquinaient au mois d’août.
Il la suit à la trace.
Limace, t’es dégueulasse!
Ah, bon? Dis-moi pourquoi.
Le temps qu’il la rattrape,
Lui devient elle, ça rate.
Pas d’enfants, cette fois!

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Soliloque?

Tu parles, tu parles, tu parles! C’est toujours comme ça, depuis que tu m’as alpagué.
Moi, je plaignais ta misère. Alors je t’ai écouté.
Le temps, ton voisin, les affaires… Il n’y a pas moyen de t’arrêter.

Si je te réponds bonnement que ce qui tu me dis m’indiffère, tu le prendras comment?

Mal, évidemment. Tu vas peut-être te sentir bousculé. Te retrouver face à ton néant. Penser que je ne te sers à rien. Dire qu’avec moi, on ne peut pas parler. Iras tu jusqu’à: « Je ne te voyais pas comme ça. T’es qu’un con, de toute façon! »

A vouloir être sincère pour enfin discuter, j’aurais mieux fait de me taire et regarder à côté. Ou, « Excuses-moi, mais je dois y aller. » Te quitter en sentant dans mon dos, ton regard frustré.

Ce que tu recherches, ce n’est pas moi qui l’ai!

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Dignité!

Je ne comprends rien
A vos manoeuvres expertes.
L’intérêt de qui, d’un,
De quoi parlez-vous?
Présentez vous, la tête haute!

Pour être sûr, dîtes-moi:

— Est-ce que Nuisible est un terme pervers?
— Est-ce qu’un mot clair doit se taire?
— Ou est-ce comment on s’en sert?
— A qui donc, est-ce la faute?

La liberté des uns s’arrête
Où commence celle des autres.
On ne peut être plus clair!

Le respect de la vie des autres
Monte en vous.
Rien ne presse,
Laissez le mûrir.

Reste la rédemption,
Si ça vous intéresse.
Rédemption à la faute coupable,
Penser Nous est humain et louable!
Vous serez vous!

Dîtes-moi, pour que je vous reconnaisse!

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Addict!

Toi et tes lorgnettes,
De chaume couvertu.
Ta moue, tes lunettes
M’ont vite convaincu!

Tes deux phares, en plein air,
Enrayonnent d’autant plus
Qu’au jeu de la lumière,
Ils sont vairons et plus!

Leurs regards sincères
M’ont vite corrompu.
Aux doux-beaux yeux de Pierre,
Suis addict convaincu!

En berne et éphémères,
Je les vois d’autant plus
Que dans toute cette affaire,
C’est eux que j’aime le plus!

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L’hiver arrive!

L’automne est là. Je sors me charger de morceaux de lumière, doux restes d’un temps passé. L’automne n’est qu’ un passage de l’été à l’hiver. L’été ne peut pas durer.

L’automne est une saison douce et amère. Le feu s’éteint et les flammes désespèrent, grimpent aux arbres pour le retrouver. Le soleil, faux-ami, faux-frère, se lasse de nous éclairer.

Dur moment, la nature va apprendre à se taire, à s’économiser. Elle se prépare à l’hiver. Sa gloire est un temps déjà passé. Je verserais bien une larme, plus de Vert avant une éternité!

La nuit tombera bien avant le soir, décidée à nous faire hiberner. Libre à vous, moi je vais dans l’éther, plutôt que de vivoter. Afin de mieux supporter le noir, jusqu’à la fin de l’année!

Tout se cache, se recroqueville, se terre. Ceux qui restent vont connaître l’enfer, rien qu’à chercher à manger. Dans la neige, de loin, je suivrai le grand cerf. Il sait passer de l’autre côté!

On ne vit plus dans des cavernes rudimentaires, mais on va salement se faire chier!

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Approximatif!

Avec tous les démons qui nous hantent, on navigue dans l’à-peu-près.
Faut il qu’on nous défenestre pour apprendre à voler?


Le mal qui nous guette, c’est de nous retourner!

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Le porteur de feu!

Je portais le feu depuis longtemps.
Depuis qu’on m’en avait passé le relais.
Quand tu viens de Néandertal,
Le porteur de feu tu le connais!

Je portais le feu depuis longtemps
Et tu es arrivé.

J’ai porté mon feu vers toi et je t’ai réchauffé.
Jusqu’à ce que s’éteigne ma flamme.
Oh comme j’en ai le regret!

Je voulais être fort comme le fer,
Solide comme le roc, doux comme le duvet.
Tout pour te protéger!

J’ai été le tout le temps d’une traversée.
Toi, tu es parti et je me suis échoué!

Dans les flammes que saigne mon coeur,
Je te tiens chaud à jamais!

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