
Dedans le sol d’hiver, tu ne peux rien semer.
Il est dur comme du fer et tu l’entends crisser.
Il est aussi de verre et tu pourrais glisser.
Il est un peu lunaire et beau à regarder!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Un soleil, aux doigts trainants,
Bruissait de ses nageoires,
Dans un marais bleu-blanc.
Le troupeau de bisons plats,
Dessinés par le vent,
S’en va plus loin, là-bas.
Au ventre du nuage lent,
L’église pointait son dard,
Sans rien percer vraiment.
C’est là-haut que l’on se bat.
Seul, le ciel est vivant,
Le bas est toujours plat.
Les arbres se calvitient
Et se lamentent au hasard.
Une lumière étrécie
Peine à veiller, sur le tard.
Le doux soleil, en automne,
Séduit les convalescents.
Tous les quarts d’heure, on frissonne
Et puis, on déplace son banc.
Le soleil est sur la crête.
Il est tard, on doit vieillir,
Jusqu’au chant de l’alouette.
Lors, on pourra revenir.