Un diablotin m’a dit!


Dieu ne pouvait qu’ignorer
Semblable médiocrité.
Nous, on sait bien les flairer,
Les âmes qui ont l’air vicié.

Bravo à tous les damnés,
Vous avez bien mérité.
L’enfer va recommencer,
Vous nous avez bien aidés.

Nous, on en a plus qu’assez.
On s’en va, on veut rentrer.
Pour ce qui est du merdier,
Vous n’avez qu’à y rester!

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Tombe la pleuviote!


Ça fait déjà longtemps
Que je suis installé,
Là, pour me regarder
Les larmes de la pleuviote.

Ces gouttes d’un instant,
Entrant dans ma mirée,
Vont vite se transformer
En de brillantes loupiotes!

Et cet effet mouillant,
S’il se met à pleuver!
Mais la terre, abreuvée,
Ne paraîtra plus creviote.

Il arrive un moment,
Où ça cesse de pleuver.
Vite, va recommencer
La vie de l’herbe petiote.

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Les rets d’un œil d’ange!


Il avait ce regard étrange
Qui enrayonne et qui aspire.
Il avait le regard d’un ange,
Voilant une envie de maudire.

Et son œil savait bien te fendre
Pour, sournoisement, t’acquérir.
Désarmant! Oh, il sait s’y prendre
Quand il essaie de t’endormir.

Celui qui a l’œil d’une couleuvre
Est un prédateur à sang froid.
Et comme il est à la manœuvre,
Il t’envoûte, une fois sur trois.

Si tu croises le regard d’un ange,
Ne sois pas, de suite, convaincu.
Si tu trouves son regard étrange,
Fais un pas ou deux, mais pas plus!

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Des combats mythiques!


Que vas-tu opposer à mon lapin
A ciseaux, armé pour le combat?

Ce sera mon lépidoptère, fielleux
Et membré comme t’y crois pas.

Drôle de bestiole! Connais pas.
Suc gastrique, il lance du poison?

Non, un insecte gros comme ça.
Ton lapin, il va te l’enculer, recta!

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Certes, on peut l’écouter!


On peut l’écouter pendant
Deux ou trois jours de suite,
Mais, connaîtra-t’on vraiment
Le mal-être qui l’habite?

Et jour après jour, pourtant,
Il nous dit sa supplique.
Au point d’en faire un chant
Qui ignore la réplique.

On peut écouter ses dents
L’enfermer au plus vite,
Si on offre ses tympans
A sa parole écrite!

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L’ancre est à toi!


Il y a le côté brillant
Et le côté qui se plisse.
Il y a le côté vivant
Et le côté qui se trisse.

Il y a le côté absent,
Le dernier feu d’artifice.
Il y a le côté saignant
Et la sainte horreur du vice.

Pour réunifier son dedans,
Il faut le côté complice
Et il faut le côté présent,
Unis en un brillant métis!

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Question pas si facile!

Qu’est-ce qu’il y a de véritablement gratuit?

M. — Les sentiments, le ressenti.
Q. — L’air et le soleil sont gratuits.
N. — Ce qui t’est donné est sans prix.

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Un cœur en lice!


J’ai perdu mon enfance,
Dans un champ d’à-peu-près,
Noyé mon innocence,
Dans une mer de regrets.

Priorité au rance,
A tout ce qui est niais.
Je laisse mon assurance,
Pour un cœur de navet.

Frappé d’obsolescence,
Je me suis, désormais.
Je suis en transhumance.
Peut-être, je reviendrai!

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Toi, gentil papillon!


Toi, gentil papillon,
Retenu par tes vrilles,
Tu es caméléon,
On dirait fleur qui brille.

Je grimpe sur ton aile
Qui me fait tant rêver.
Une petite ritournelle
Et on peut décoller.

Tu danses dans le vent,
Parfum de seringua.
Oh, belle fée de printemps,
Porte-moi tout là-bas!

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Déchrysalidée!


Passionnée
Et prise pour une simplette.
Spontanée
Et puis casser sa tête.

Dépoilée,
Comme une vulgaire juliette.
Balancée,
Au tiroir des chaussettes.

Ranimée
Par une chaleur honnête.
Exaucée,
En robe de princette!

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