A ta porte d’entrée!



J’ai mis l’oeil à ta porte
Et j’ai toqué l’entrée.
T’y vas pas de main-morte,
Quand tu veux te cloîtrer.

Quand tu fais de la sorte,
J’ai mes genoux tremblés.
Tu deviens nature-morte
Et sens le renfermé.

J’ai gueulé, à voix forte
Et j’ai beaucoup sonné.
Tu es derrière la porte
Et tu tournes la clef.

Quand je viens à ta porte,
C’est pour mieux te trouver.
Mes mots sont lettre-morte
Et reposent dans l’entrée.

Tu refermes la porte
Et nous fais un café.
De ta voix pas très forte,
Tu tentes de m’expliquer.


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C’est comme ça que je sais!



Des échos qui me reviennent,
C’est comme ça que je sais.
Les histoires qui me parviennent
Ne viennent que bien après.

Ce sont des mots qui s’enchaînent,
Une voix dans le secret.
Les échos se font sirène,
Et si on embarquait?

Doucement, je te ramène.
Il y a des à-peu-près.
Vole au vent, sans dieu, sans chaînes
Et n’ai plus de regrets!

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Ne viens pas m’emmerder!


J’ai épuisé, hier, mon stock de mots charmés.
A la petite cuillère, je t’ai trop ramassé.


J’ai épuisé, hier, mon stock de mots entiers.
Laisse-moi un peu d’air, va dehors pour jouer!


J’ai épuisé, hier, mon stock de mots navrés.
Ce n’est pas mes affaires, ne viens plus m’emmerder.

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Rien n’est fait pour durer!


Rien n’est fait pour durer, ça a toujours été.
Tout devra s’arrêter, crois pas ça va changer.
Ne va pas convoiter ce qui n’est pas donné!

Dans l’eau calme de l’été, tu entres et tu t’allonges.
Tu bouges un doigt de pied et ta vague se prolonge.
Alors, tu fais durer et ton corps se rallonge.
Tu es tout bien lavé. Tu te lèves et t’éponges.

Si, une fois, tu pouvais être là pour de vrai!
Si, un jour, tu savais, est-ce que tu le ferais?
Je sais pas si tu sais, quand c’est faux, c’est pas vrai.

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Le tout petit Moi!


Il est bien tranquille,
Le tout petit Moi
Et il perd le fil
Des « Emmerde-toi! ».

Il est bien tranquille,
Il sait où il va.
Moins que c’est facile,
Mieux que ça vaudra.

Il est bien tranquille,
Le tout petit Moi.
Je le suis, docile.
Il vient avec Moi.

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C’est un arpent de route!


C’est un arpent de route
Qui s’enroule à tes pieds.
Ton absence de doutes
Aurait du t’alerter.

C’est un monde en déroute,
Où rien n’est plus figé.
Il n’y a que la route
Qui soit dure, sous tes pieds.

Mais toi, coûte que coûte,
Tu veux pas t’arrêter.
Tu te perds sur la croûte,
Sans avoir pu entrer.

Il n’y a que la route
Qui puisse te boussoler.
Bientôt, l’arpent de route
Sera ta vérité.

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Dans le vent sur étang!



Dessous une peau de ciel,
Dans un vent sur étang,
Un petit homme est là.

La lune est dans le ciel,
Le vent est sur l’étang.
Le petit homme a froid.

Dessous la peau du ciel,
Sur le vide de l’étang,
Le petit d’homme est las.

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Une âme en exil!




On a, ici, une âme muette
A qui on a volé son nom.
Une petite âme-pâquerette,
Arpentant le chemin tant long.

Il pleuviote encore sur sa tête,
L’eau s’infiltre dans son blouson.
Il ne lui reste qu’une allumette
Et ses doigts sont comme des glaçons.

Il fume sa dernière cigarette,
La nuit est noire comme un plafond.
Il s’endort, les mains sur sa tête
Se refermant, dans des frissons.

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