« C’est pavé de tes pas; pourtant, tu connais pas.
Et on s’y oriente pas; il y a même des trous, déjà.
Il n’est pas de lumière dans cet univers sans fard.
Il n’y a pas de phare et c’est ce qui te manquera. »
Nul instant n’est pareil!
Dedans la boite noire!
Mon dernier œil tarde à se refermer; il reste entrebâillé. Lui, c’est mon Œil de Jour. Il a du voir quelque chose qu’ il n’a pu discerner. L’autre, c’est mon Œil de Vrai. Je n’ai pas d’Œil de Nuit; à quoi cela me servirait? Mon Œil de Vrai est déjà dans la boite noire; il attend les images. Quand on est tous les trois, dans la boite noire, commence le mélange des étranges et tout redevient bizarre de vérité.
C’est un oiseau qui gère ma vie!
C’est un oiseau qui gère ma vie;
Parfois, un poisson aussi.
Le dimanche, je leur jette du pain.
Aujourd’hui, j’ai pas d’appétit
Et, parfois, même je m’oublie.
Cette chance, je vois un écureuil.
J’ai ma famille qui vient lundi;
Ma dent me fait plus souci.
En revanche, je ne dors que d’un œil.
C’est un oiseau qui gère ma vie
Et, parfois, le ciel est gris.
Par prudence, je m’ai gardé du vin.
Un mot qui revient souvent!
Et, peu après la déroute,
Vient le temps du désarroi.
Je vois mon âme qui doute
Et qui se défie de moi.
Des trucs que je contrôle pas,
Un univers de tout ça.
Comme une scène au cinéma,
Le vent me ramène chez moi.
Et, peu après la déroute,
Vient le temps du désarroi.
Je vois mon âme qui doute,
Qui veut plus se mettre au pas.
Une plaie dedans mes yeux,
Avec des revers honteux.
Une voix qui dit, en creux,
Que je ne suis pas comme eux.
Et, peu après la déroute,
Vient le temps du désarroi.
Je vois mon âme qui doute;
Tout à coup, je la vois pas.
Une courte notion du temps
Qui s’effrite très lentement.
Un mot qui revient, souvent,
S’incruster entre mes dents.