Un genre de cabanon!



J’achèterais un cabanon, un cabanon au fond des bois.
Je n’en parlerais à personne, même pas à ma femme.
J’irais m’y cacher, quand je ne veux plus voir personne.
Sauf de mes enfants, car, eux, je voudrais toujours les voir!

Tu sais, ce cabanon que tu cherchais, je l’ai. Les clefs sont là.
On a installé des cabanons, autour de la maison, de la grange.
Il y en a un tout seul, au fond, derrière l’étang, pour s’isoler.
Celui qui y va, on ne lui parle pas. On ne le dérange pas.
On répond seulement à ses questions et ses demandes.
Cela peut durer longtemps, comme ça peut être bref.
J’y vais de temps en temps. Je m’accorde enfin cela!

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Flic, plic, flop, plop!

Flic, plic, flop, plop!

Ecoutez-ça, mes enfants.
C’est le son des gouttes de sang.

Flic, plic, flop, plop!

Et chaque goutte de sang
Fait un son, pareil-différent.

Flic, plic, flop, plop!

Ce n’est pas un bruit rassurant.
Cela nous oppresse longtemps.

Flic, plic, flop, plop!

On sait que, dorénavant,
En manquera un, dans le champ!

Flic, plic, flop, plop!

Flip, plip, flop, plop!

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Finalement!

Finalement, l’homme est pauvre et sale.
Il n’a rien appris, en dix-mille ans.
Il gratte encore son cul de néandertal.
Finalement, l’homme n’est pas intéressant!

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Abandonnera, abandonnera pas?

Imaginez une scène :
Un comédien éteint la lumière et se présente, étranglé par un fantôme, dans son sommeil.

La deuxième scène :
Le comédien allume la lumière et se présente, dos qui se lamente et dents à l’ancienne!

Et les deux scènes vont se répéter et se succéder, tout au long du spectacle. Elle s’est déjà dit : « C’est bon, j’en ai assez! »

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Mamie Cerise et mamie Gâteau!

Elles se mettent à rire, quand je viens à dire une bêtise.
Ce ne sont pas mes gamines, mais mes vieilles dames.
Ce sont bien, pourtant, exactement les mêmes blagues.
Ce sont des sottises qui font rire toutes les petites filles.
Ce sont des sottises qui revitalisent les vieux cerveaux.
Elles me remercient, toujours. Moi, moi , je ris avec elles.

C.

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Zoologiasse!

Deux espèces se partagent la terre, la buse et le lapin.


La buse, dans le ciel, car il ne faut pas être une buse!
Tout ce qui court pour ne pas être mangé est un lapin!
Dans sa flaque océane, s’agite le lapin-koïkoï aquatique.
C’est un lapin, lui aussi, il court pour ne pas être mangé.

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Soyez diligents!

Lettre pour mes pieds,

Je vous aurais raccourci, quand vous refusiez d’avancer.
Je vous aurais bien marché dessus, si j’avais eu des pieds.

Mais, là, j’ai besoin de vous. Il faut que vous m’aidiez.
Je vais devoir courir longtemps. J’ai décidé de m’évader!

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On vous voit!

Vous vous cachez sous l’immaculé du blanc.
Il faut une machine à laver.

Vous commencez à devenir transparent,
A force de vous délayer.

Vous auriez pu être un peu plus émouvant,
Que cela n’aurait rien changé!

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Impossible demain!

Les oiseaux reviennent, en un vol déchiré.
Sur le sable nu, le vent effraie de possibles lendemains.

La lune mirée parle à la lune, en un langage de bulles éclates.

Les oiseaux repartent, déboussolés.
Ils cherche le mirage, la trace de l’impossible demain!

La seule lune plate qui s’efforce de vivre, c’est la lune-reflet.

Les oiseaux vont revenir. Il n’y a rien à trouver.
Demain, c’est le nom que l’on donne au présent incertain!

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Une âme de pinpin!

Mon âme est gourde.
Elle va tout droit,
Dans les tournents.

Mon âme est sourde.
Elle n’entend pas
L’ avertissement.

Mon âme est lourde.
Elle n’apprend pas
De ses errements!

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