Les remords de Jambel Sijinsky!


Il avait tué sa femme, à tort.
Elle lui reprochait d’être poli.
Depuis, il faisait le mort
Et embrassait une momie.

Et il avait joué tout son or,
Sur les bons conseils d’un ami.
Mais il perdit son trésor,
Sa femme l’avait averti.

Il avait tué sa femme, d’abord,
Pour n’être pas seul, dans l’oubli.
Si Jambel a des remords,
Ils sont partis avec lui!

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Dans les déserts de Cracatan!


Dans les déserts de Cracatan,
C’est se la jouer imbécile
Que de sortir, quéquette au vent,
Pour terminer sur le grill.

Or, il y avait eu un temps
Où les temps étaient dociles.
Dans les prairies de Cracatan,
Venait se couler le Nil.

Mais, vivaient déjà, de ce temps,
Des bipèdes un peu fébriles
Qui disposèrent de Cracatan,
Jusqu’à le rendre stérile.

Si vous passez par Cracatan,
Emplissez vos poches vides.
Emportez du sable de temps,
Il n’est rien de plus sordide!

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Prima Terra, terre d’exil!


Je pense qu’on a de la chance
De simplement être là.
Et la façon dont on pense,
On ne la mérite pas.

Je pense, comme une évidence!
Ailleurs, ça n’existe pas.
Je sais que j’ai de la chance
De pouvoir comprendre ça!

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Lors, on pourra revenir!


Les arbres se calvitient
Et se lamentent au hasard.
Une lumière étrécie
Peine à veiller, sur le tard.

Le doux soleil, en automne,
Séduit les convalescents.
Tous les quarts d’heure, on frissonne
Et puis, on déplace son banc.

Le soleil est sur la crête.
Il est tard, on doit vieillir,
Jusqu’au chant de l’alouette.
Lors, on pourra revenir.

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Comme un rire amusant!


Comme un mal-être latent qui, des fois, s’empare de toi et te gouverne.
Comme un son discordant, quand il y a trop de voix et trop de réverb.
Comme un beau faux-semblant, tu souris, malgré toi et tu te lanternes.
Un de ces rires amusants, enterrés au dedans toi et que tu fais verbe!

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De la guerre des mondes


Je crois, la guerre des mondes
Va se recommencer.
Et bientôt, sur les ondes,
On entendra gueuler.

De fières voix, sans faconde,
A demi-éplorées,
Vont prier tout le monde
De ne pas s’affoler.

Ceux qui crient, sur les ondes,
On leur dit d’aboyer.
Pour l’ambition profonde
De ceux qui sont bien-nés.

De tout petits James Bond,
Prêts à tout sacrifier,
Préserverons leur monde,
Le monde de l’intérêt.

Je crois, la guerre des mondes
Va se recommencer.
Et, bientôt, c’est le monde
Qui va se sinistrer!

Au rythme où va le monde,
Les choses vont s’aggraver.
Et la guerre pour le monde,
On va pas la gagner.

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Il avançait prudemment!


Il marchait dans un champ d’herbe-flammèche.
L’herbe cherche à s’accrocher à son poil barbelé.
Le champ est jonché d’étranges corps momifiés.
Avec le temps, on a compris comment le traverser.
Il avançait prudemment, s’appuyant sur ses pieds.
Des filets de sueur coulent dans ses poils dressés.
Il allait traverser les landes, il était presque arrivé.
Et déjà, l’odeur de la terre commence à lui parler!

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Au grand banquet du Mal!


Le public est entré
Et on va te lyncher,
Sur fond de bacchanale.
On va tuer le dernier
Et manger le dernier,
Le dernier animal.

On a déjà coupé
Le dernier des derniers,
Des arbres véritables.
On l’a bien raboté
Et on a fabriqué
Ce qu’on appelle table.

On entend mastiquer
Des dents très bien brossées,
Dans des bouches respectables.
Sur l’écran incliné,
S’empiffrent les premiers,
Les premiers des notables.

Le public exalté,
Bien qu’il n’ait rien mangé,
Se caresse le ventral.
Combien ont-ils payé
Pour pouvoir assister
Au grand banquet du Mal?

On a tué le dernier,
Le dernier des derniers,
Le dernier animal.
Et on voit arriver
Les premiers des premiers,
Les premiers cannibales!

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Il y a maldonne!


— La goutte est tombée, mais l’onde n’a pas bougé.
Apparemment, il y aurait un phénomène d’inertie.

— Ah merde. Alors, on fait quoi?
On n’a pas quelque chose de plus fort?

— Si, une bombe.

– Envoyons-la!

— La lueur a scintillé et le rideau est retombé.
Essaie encore!

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