Dans le coeur du soleil!



Une flèche s’est brisée dans le coeur du soleil
Et l’ombre de l’été n’apporte plus sommeil.

Le silence fait un bruit, toujours, quand il s’arrête.

Une flèche s’est plantée dans le flanc du soleil
Et le coeur s’est crevé, vrombissant des abeilles.

Le silence est un cri qui a gorge muette.

Une flèche s’est fichée dedans son coeur vermeil;
Le coeur s’est racorné, comme c’était pas la veille.

Le silence a un prix et, parfois, on l’achète.

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Il faut parler du temps!

Et puis l’histoire s’enchaîne,
On te pousse en avant.
Plus de sang dans tes veines,
Tes dents sont en ciment.

Tout au bord de la scène,
Tu sais pas faire semblant.
Plus question de sirènes,
Il faut parler du temps.

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Un peu comme ça était!




Mais, ça se passerait,
Quand il sera plus tard,
Un peu comme ça était,
Quand on disait bonsoir.

Un temps pour les regrets,
A vomir son caviar.
Je sais pas si tu sais,
Mais, dehors, il fait noir.

Mais, ça se passerait,
Au poisson les nageoires,
Un peu comme ça était,
Quand il est pas trop tard.

Fait un temps de navets,
A manger des trottoirs.
Je sais plus où tu es
Et je suis dans le noir!

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On continue à errer!



Le temps que le temps se lasse,
Les choses ont un peu changé.
On a bien perdu la trace
Et on doit plus se serrrer.

Le temps que le temps se fasse,
Il nous faut bien composer
Et effacer toutes nos traces,
Pour continuer d’exister.

Le temps que le temps se passe,
La Terre a bien des années.
Et, un peu comme des limaces,
On continue à errer!

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Je crois, c’était des gens!


Sous un ciel de gris-orage, ils marchaient à-peu-près.
La vieille était chargée comme le serait un portefaix.
La plus jeune tirait la brouette et l’enfant chantonnait.

Vous pensez qu’ils reviennent des champs, des bois?
Vous n’y êtes pas, ils viennent de bien plus loin que ça.

Dans un coin, sous l’ombrage, la vieille cacha l’enfant.
La plus jeune courrait pour attirer, sur elle, les agents.
Ils ont enlevé la jeune et ils ont tué la vieille et l’enfant.


Cachez-vous de l’orage, quand vous êtes innocents!

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Rien de pire que le Noir!


Cela a pu se faire
Et puis c’est arrivé,
Par le plus grand hasard.

Mon histoire vient de débuter,
Je suis à peine un tétard.
Si je veux me la continuer,
Je dois bouger mes nageoires.

Cela a pu se faire
Et ça va perdurer.
La vie va quelque part.

Mon histoire va se continuer,
Je fais parler mes mâchoires.

Je saurai me faire société.
C’est moi, le roi du bazar
.

Cela a pu se faire,
Mais ça peut s’arrêter.
Rien de pire que le Noir!

Cette histoire que j’ai racontée,
Elle a ceci de bizarre :
On doit y vivre, pour la conter,
En digne fils du
hasard.

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La grande migration!


On encage la plaine.
On y fait une allée
Où les vaches de semaine
Viendront pour se garer.

Tout va bien dans la plaine,
Le bonheur est entier.
Et les vaches de semaine
S’appliquent à bien brouter.

Au centre de la plaine,
Il y a un musée
Où les vaches de semaine
Viennent se faire encadrer.

On est bien dans la plaine,
On y attend l’été.
Et les vaches de semaine
Se plaisent à bien bronzer.

Pas d’ombre sur la plaine
Où tout est desséché.
Et les vaches de semaine
Tardent un peu à douter.

Puis on voit de la plaine,
Dans leur camp retranché,
De ces vaches de semaine
Qui sont bien installées.

Dans un coin de la plaine,
Viendront se réfugier…
Et des vaches de semaine
De toutes les variétés.

Tout au bout de la plaine,
Une foule s’est rassemblée.
Et les vaches de semaine
Recommencent à migrer!

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