Dans la cuisine du pervers!

Tu rôdes dans ta cuisine,
Te polis le chinois.
La chair de la gamine
Te semble un met de choix.

Tu roules dans la farine
De tes petites combines.
Tu veux bien la fourrer
Et puis la cuisiner.

Tu ne vois pas ton crime.
Tu te crois à la cime.
Et, en bon maître-queue,
Tu la dévores des yeux!

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Un colosse aux pieds d’argile!

Ce que tu dis indique
Qu’il y a marque de fabrique.
A défaut d’être né,
Tu t’es vite formaté.

Si chacun veut la place,
Mord dans le camembert,
C’en est fini, hélas,
De bien des vies, sur terre!

Pensées-suppositoire,
Entachées de caviar.
Comment? Ces va-nu-pieds
Ont l’audace de râler!

Oui, et quand on s’assoie
Sur plus petits que soi,
On n’est pas assuré
De ne jamais tomber!

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Une rose-hématome!

Une rose-hématome s’est éclose,
Sur la peau d’un môme terrorisé.
Une mouche intéressée se pose.
L’enfant, choqué, ne peut la chasser.

C’est avec peine, encore, que l’on ose
Regarder ce visage tuméfié.
Regarder dans ses yeux nous expose
A une douleur carabinée!

Si vous parlez, déjà, d’autre chose,
Et si c’est vous qui l’avez frappé,
Evitez bien de prendre la pose.
Vous méritez d’être condamné!

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Un pet dans l’eau!

Et si un pet dans l’eau
En changeait le niveau?
Et si bien être aimé
Nous faisait exister?

Une goutte de brume
S’est posée sur ma plume.
A écrire transparent,
Je vais gagner du temps!

Si la joie d’exister
Nous change en êtres ailés,
Que de plumes pour écrire.
De papier, mes désirs!

Et si un fait nouveau
Venait glacer mes os,
Je peux le digérer,
Continuer d’avancer.

Et si un pet dans l’eau
En changeait le niveau?
Chaque miette de temps
Est un joyeux présent!

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J’ai rencontré Clochette!

Une gamine secrète
M’échange une cigarette
Contre un sourire de moi
Et le son de ma voix.

Si je pouvais transcrire
Ce que dit ton sourire,
C’est sûrement le paquet
Que je te donnerais!

Si tu veux échanger,
Avec moi, petite fée,
Dis-moi, donc, ton secret.
Je t’écoute, je me tais!

On a bien rigolé,
On a bien échangé.
Puis, on s’en est allé,
Chacun de son côté.

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Alléluia!

Les idées qui riment,
D’un homme à sa cime.
Un corps fatigué,
De trop s’agiter.

Les pensées honnêtes,
D’une âme fluette!
Un grand coeur d’acier,
Pour les protéger.

Un mec, sans une tune,
Décroche la lune,
Car des âmes alliées
Viennent l’épauler!

De beaux liens intimes,
Des enfants sublimes.
La vie est une joie,
Pour les gens comme moi!

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L’habit ne fait pas le moine!

Un air pieux,
Une tonsure.
Un abbé,
Une ordure!

Viens coucher,
Sous ma bure.
Un affreux
T’inaugure!

Et mon dieu,
Je t’assure,
Ferme les yeux
Et rassure!

Un aveu
Qui épure,
C’est un voeu
Qu’on abjure!

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Guanologie!

C’est à Guadalcanal
Que s’est ouvert le bal.
C’est à Guantanamo
Que sont les oripeaux!

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En ces temps!

En ces temps de malheur,
De rumeurs acérées,
Et d’humeur violacée,
Il paraît qu’il est l’heure
D’aller tuer ma moitié!
Je préfère la chaleur,
De la voir exister!

En ces temps de malheur,
Il nous faut résister.
Il nous faut exporter
Ces instants de bonheur
Qui nous font espérer.
Je préfère être un coeur,
Friant de palpiter!

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