Sous un voile lent!


C’est vrai que c’est serein de marcher sous la lune.
Mais, en fait, t’y vois rien et tu pries, pour des prunes.
Tu rejoins le chemin, quand tu butes dans des dunes.

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Quand tu te dé-morales!


Quand tu te dé-morales,
Va poser ta question,
En suivant le fanal,
A Celui qui répond.

C’est dans l’Entremêle-Rêves
Qu’il y a sa maison.
La rue qui se soulève
Lui raconte l’horizon.

Comme plus rien n’est normal,
Tu reviens à raison.
Et, dans les rues bancales,
Tu étrennes ta chanson.

Dans une blanche trève,
Tu arrives à maison.
Voilà que te soulève
L’araignée de plafond!

Elle te lâche, tu t’étales
Et tu entends le son
Du grand rire animal
De Celui qui répond.

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Une histoire de quenottes!

Depuis que j’ai perdu mes dents, on ne me dit plus que je parle, mais que je radote. Et cette année, on m’a dit d’arrêter de chanter, paraît que je fais dérailler les notes. C’est pas la vie enchantée, quand on te traite comme un vioque!

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Dans les rues de ma ville!


Aujourd’hui, mon chemin
M’a mené vers la ville.
J’avais besoin de rien
Et je marchais tranquille.

Un gamin morvouilleux
Lorgne, dans une vitrine,
Un objet bien sucreux
Qui guérit les narines.

Le soleil l’aide un peu
Et efface, de sa mine,
Le montant, bien coûteux,
De sa folle aspirine.

Je rencontre un clampin
Qui dansait sur un fil.
Il décrit, de sa main,
Des sons doux et graciles.

En tapant sur du rien,
Un clodo, en exil,
Le suit et le soutient,
Dans sa danse immobile.

J’avais besoin de rien
Et je marchais tranquille.
Tout à coup, mon chemin
M’a mené vers la ville.

Là, au bord de la mare,
A mairie de la ville,
Un tout petit têtard
Approche un volatile.

C’est le doigt du têtard
Que pince le volatile.
Ce dernier, sans retard,
Se remet dans la file.

A pissoter, un chien
Irrite le côté pile
D’un vieux poète indien
Qui peint avec ses cils.

Pour le peintre, c’est pas bien.
On fait pas ça, en ville.
Et, dans la face du chien,
Il balance son ricil.

Je sais pas si, demain,
Tout sera si facile,
Car la magie de rien
N’est pas toujours en ville.

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C’est pour qu’ils nous remplacent!



Pourquoi je le cabosse,
Autant que je l’embrasse?
C’est très bien que tu bosses
Et c’est mal, quand tu crasses.

Et cette petite bestiole
A un chant de mainate.
Ses yeux sont des lucioles
Et j’adore qu’ils me matent.

Et cette petite charogne
Voudrait être à ma place.
Si j’avais pas la pogne,
Se pourrait qu’il règnasse
.

Ni seigneur, ni fantôme,
Je dois trouver ma place.
On n’élève pas des mômes,
Pour leur gâcher la face!

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C’est qu’on veut pas trister!


J’ai le bonheur de toi,
Quand tu viens échanger
Et tu presses les doigts,
Pour me dire l’amitié.

On se parle presque pas,
On se boit un café.
On se connaît, c’est loi,
Pas besoin de causer.

Aujourd’hui, cette fois,
Il y’a des nouveautés.
Tu apprends le chinois
Et je photographier.

Je reconnais ton pas,
Quand tu t’évaporer.
Printemps, tu reviendras,
On saura se trouver!

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