En passant par la manche!

C'est en te passant par la manche
Que tu entres dans ton pardessus.
Les cernes de tes yeux en nuit blanche
Sont en cherche d'un chapeau disparu.

Tu râpes comme un jour de dimanche,
Quand tu viens pour nous redire salut.
Mais non, t'inquiètes pas, vieile branche,
T'as pas fait chier, même si t'as trop bu.

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Sa magie est totale!


C’est sur du bois flotté,
Qu’il a micro-poncé,
Qu’il viendra incruster
Des lanières de métal.

Et le beau bois veiné
Se mettra à briller.
Il y a tant d’années
Qu’il était porté pâle.

C’est sur du bois flotté
Qu’il viendra imprimer
La musique à penser.
Sa magie est totale!

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Tu mens comme un auvent!



Tu mens comme un auvent,
Sous la pluie de midi.
Tu mens toujours autant,
Tu n’as pas ralenti.

Tu ressembles à un ver
Qui ondule, en apnée.
Si tu savais, misère,
Ce que tu peux faire chier!

A souffler sur les braises,
Tu voudrais tout changer.
Ces trois mots que tu pèses,
Tu vas les balancer.

Tu mens, tel un printemps
Qui n’aurait pas d’amis.
Et tu fais mal aux dents,
Tu n’as pas de merci.

Même si c’est ton frère,
Tu vas tout comploter.
Retourner en arrière,
Ce serait abdiquer.

Tu ramènes ta fraise,
Dans tous les lieux fermés.
On te donne une chaise
Et on va t’admirer.

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Le chant de la commère!



On aime les méjugés,
Quand la vérité nous blesse.
On aime les préjugés,
Car ils ne sont que promesse.

On aime les grandes tablées
Où on peut chanter sa messe.
On aime fouler aux pieds,
Dans l’odeur de sa bassesse.

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Une âme à marée basse!


Rebrousse-poil côté pile,
Consternant côté face.
Et, dans la vie civile,
Sujet à volte-faces.

Regardant son nombril,
Vouant la populace,
Plus menteur qu’un profil.
Une âme à marée basse!

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Entre jamais et toujours!



Jamais, tu ne te rues
Dans l’enfer de pas pressés.
Tu promènes dans la rue
Et arrives à point-nommé.

Jamais, tu ne lamentes
Et pas de pluie à tes yeux.
Jamais, tu ne brocantes
Ce que t’ont donné les cieux.

Et toujours, tu bonjours,
Même dans les vilaines années.
Et toujours, tu secours
Ceux qui tombent dans le fossé.

Et toujours, tu laboures
La terre qui est à tes pieds.
Et toujours, tu parcours
Ton chemin de vérité!

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Je ne suis pas sur ta liste!


Tu n’es qu’avis et sentence,
Tu es sortie de la piste.
Je me demande, comme on pense,
Si vraiment, toi, tu existes!

Je vais rater ton audience
Et mettre fin au supplice.
Je constate, à l’évidence,
Que c’est bien toi qui dévisses!

Bien à toi, ma pauvre Hortense.
Viens pas chercher ton bakchich.
Il y a comme une indigence,
Dans tes gros mots de faux-riche!

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Il met du vin dans sa bière!


Il met du vin dans sa bière,
Il verse la bière dans son blanc.
Pour trinquer, c’est nécessaire!
Il faut vivre avec son temps.

Et il mange du Saint-Nectaire,
Avec des anchois dedans.
Qu’il aime ça, c’est un mystère.
L’appétit vient en mangeant!

Il met du vin dans sa bière,
Il verse la bière dans son blanc.
Il n’en a plus rien à faire.
Il préfère mourir, vivant!

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