Tu mens comme un auvent!



Tu mens comme un auvent,
Sous la pluie de midi.
Tu mens toujours autant,
Tu n’as pas ralenti.

Tu ressembles à un ver
Qui ondule, en apnée.
Si tu savais, misère,
Ce que tu peux faire chier!

A souffler sur les braises,
Tu voudrais tout changer.
Ces trois mots que tu pèses,
Tu vas les balancer.

Tu mens, tel un printemps
Qui n’aurait pas d’amis.
Et tu fais mal aux dents,
Tu n’as pas de merci.

Même si c’est ton frère,
Tu vas tout comploter.
Retourner en arrière,
Ce serait abdiquer.

Tu ramènes ta fraise,
Dans tous les lieux fermés.
On te donne une chaise
Et on va t’admirer.

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Une âme à marée basse!


Rebrousse-poil côté pile,
Consternant côté face.
Et, dans la vie civile,
Sujet à volte-faces.

Regardant son nombril,
Vouant la populace,
Plus menteur qu’un profil.
Une âme à marée basse!

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Une tête de Glon!


Une tête de Glon,
Dans les nuages.
Le cul de plomb
D’un enfant sage.

Moult passions,
Plus le fromage.
Peu de raison,
Dans les étages!

Famille, maison,
Patriotage.
Mentir, pognon,
Tous au carnage!

Une tête de Glon,
Dans les parages,
Ca fout le plomb
Au voisinage!

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Il est passé, hier!

Il marche, sans cahots. Il ne laisse pas de traces.
Il passe et vous effleure, de son sourire fatigué.
Il va du point A au point B, puis du point B au point C.
Il suit un peu les saisons, mais sans les écouter.
Celui-là a dû refaire, plusieurs fois, l’alphabet.

Avant tout, il reste discret. Seuls, les chiens le voient.
Ils rappliquent dés qu’il apparaît. Ils le questionnent!
Il leur parle de l’automne et du vent dans les prés.

Les enfants, eux aussi, l’aiment bien.
Lui, il les supporte, pour leur curiosité.
Avec eux, il devient un peu plus prolixe.
Il invente des vérités. Il est réponse invariée :
Être libre, disponible, laisser le vent le porter!

Il se repose un peu, boit de l’eau, se cherche à manger.
Il travaille un peu, parfois, quand c’est nécessité.
Les adultes l’invitent, mais sans vraiment l’aimer.

Il ne restera pas. Il n’y a rien pour lui, là.
Peut-être, il repassera, dans quelques mois!

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Fifi, la fofue!

Mon père m’a dit de me comporter en homme. Il ne m’a pas convaincu. Ma mère me dit : « Oh, mon Fifi! ». Mes frères, quelque soit leur âge, me traitent de tante et de folle, ainsi que leurs copains. Je suis en terre étrangère. Je me sens vraiment seule!

Ce n’est pas que j’aime les hommes. C’est que je suis femme, dans un corps comme le leur. Quelqu’un a fait une erreur! Ma grande sœur m’a dit hier : « Moi, j’ai de la chance. Je suis belle et je peux plaire. Toi, ma Fifi, tu n’as vraiment pas de bol! »

Je suis femme dans un corps d’homme. J’ai seize ans!

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Un sale con!

Cet homme, quand il s’amène
Sort comme d’une chambre forte.
A cultiver la haine,
Il la trouve à sa porte.

Critique avec les autres,
Pas tendre avec les siens,
Handicapé des autres,
Il mourra comme un chien.

Ses « T’es comme tous ces cons »
Ses « T’es un bon à rien »
Qu’il te dit à foison
Resteront dans ses mains!

Il porte tout son fiel
Dans le creux de ses mains.
Il pense aller au ciel,
Mais ce n’est pas certain.

Il a peur qu’à la porte,
On regarde ses mains.
Mais il pense faire en sorte
Qu’on n’y comprenne rien.

Même le chien des enfers
T’entendant aboyer
Partira vite sur terre,
Préférant t’éviter.

Ton fiel sur tes doigts
Est une sombre affaire.
Tu connaitras l’effroi.
Bientôt seul en enfer.

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