Comme une faute de traversin!


Elle venait prier dans son coin
L’oiseau se fait entendre bien
On sentait bien l’odeur du foin
Entends-tu la fleur se pavane

Il était comme un jour de juin
Un peu dimanche et incertain
On entendait moudre le grain
Entends-tu au loin la sardane

D’eux deux il est né un gamin
Comme une faute de traversin
Il était bon comme le bon pain
Entends-tu l’enfant est malade

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J’ai un faible pour les insectes!

Il nous a été demandé, dans un de mes stages spiritueux, d’étendre nos ardeurs de bonté abracadabromystiques, à tous les êtres, Tous, terreux et souterreux, sur cette Terre, en ce moment précis.
Bon, j’ai bien compris l’idée; mais devant la vasteté de ce nombre hallucinique, j’ai tranché les nœuds: la moitié pour ce qui est mouche et l’autre moitié pour ce qui ne l’est pas. Ils ont pas rigolé.

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Le songe d’Aymeric!


Il court; il s’occupe de boiter, dedans l’ombre noire.

Vite, il quitte le chemin.
Son genou trembloté s’effondre et l’assoit sur derrière.
Il respire fort et s’appuie de ses mains.
Des ombres sombres et pressées galopent le chemin.
Il les suit de l’orée des bois, puis s’oriente vers l’est.

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Maman viendra lui border les yeux!


Stéban est un enfant d’albâtre, au teint pâle et mince, aux cheveux longs de moire tout noirs. Il a dans les treize ans et c’est un adulon, presque presque. Au fond du jardin, l’orage se remplit. Stéban est allongé sur le lit; il relit la même bd. Las, il se galope vers le soir, pour finir sa journée. Stéban s’ennuie. Il va compter les gouttes fines qui s’allongent sur la vitre. Il lorgne la camionnette; son père va tantôt rentrer. Sa mère est à voisine; elle aide de plier les draps. L’adulon ne va pas à l’école; il est consigné pour rhume. Tout à l’heure, il a bu un chocolat et grignoté deux biscuits. Stéban s’ennuie. Il attend le printemps. Pour l’aller arroser, dehors, son petit potager. Il rejoint sa mère au parloir de la cuisine; l’aide à peler ses poireaux et scratcher ses carottes, pendant qu’elle récure une bassine …

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Du temps de la Glaviotte !




Oh, la Glaviotte, elle est là, tout auprès de l’âtre.
Elle dit que tu viendras.

« Pure-entraille et ventre-livre, je vois ; je réverbe en toi, Mashamou, dieu complet. » Bon, ça marche pas ; il me faut un poulet.



La Glaviotte, elle t’a cerné les yeux, d’avant sous peu.

Tu n’es pas heureux
Tu as le teint pâle
Des larmes de cristal
Emperlent tes yeux



C’est pas honteux d’être laid; la Glaviotte, elle le sait.

T’as les fesses en gousses d’ail et ton foie est grêlon.
Conte-moi ton histoire. Qu’as-tu tenté ?
— Se lancer en quête, c’est faire le choix de ne pas rentrer indemne.
C’est dans le monde noir que tu es entré. Voyons dans la Cristalline !
C’est un gadget, de la glaviotte ; mais ça me fenêtre pour penser.




Je te mercie, Glaviotte, de m’avoir orienté.

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Il naissoit une nuit de Lune!


Dissonance par trop de son, luminance en déraison

Le petit enfant de bois
Marchait, sans défiance
Et hoquetait son pas.

Le petit enfant de bois
Dansait la cadence
Et ne renonçait pas.

Le petit enfant de bois,
Étrange ressemblance,
Enchantait de son pas.

Existence et gestation, la nuance est dans le ton

Pour vivre, il faut mourir
Et se renaître mieux.
Puis, de nouveau, s’occire,
Se mirer dans le feu.

Son silence est soupir,
Une perle à ses yeux.
Et voilà qu’il respire
Et se renaisse pieux.

Pour vivre, il faut partir
Et se revenir vieux.
C’est de bois à mûrir
Que l’on fait les morveux.

Senescence, obligation; transcendance, élan profond

Il naissoit une nuit de Lune
Et sa voix est sa fortune.
Il mouroit une nuit sans Lune
Et il n’a pas d’ombre, aucune.

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Sur cet avis, c’est Aymeric!


Je recherche un petit garçon que l’on appelle Aymeric. Je l’ai connu, autrefois, quand j’étais lui et pas moi. Il chantait dans ses mains; il adorait l’église. Pour son chat, qui ronflait à deux reprises, quand il entrait là. Il était tout noir. Le chat montait l’estrade et miaulait aux Carpates. Il avait de grands yeux. C’était mieux que regarder l’autre, sur son chemin de croix. Et puis, il y avait le pinacle, le chant de les voix. Aymeric ne comprenait pas pourquoi son père voulait pas entrer dans l’église.

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Aymeric a commencé à naître!


Aymeric a commencé à naître, dans mes écrits; mais, c’est pas comme la vie. En fait, je le connais à peine. Et pourtant aujourd’hui, je vous fais un récit; sans mentir qu’il advienne. On ne peut pas dire qu’ Aymeric était joli, dans ses semaines prochaines. Mais, il était vampire et maintenant je te dis. Je vous fais un récit de ces mots que tu lis, dans une ambiance sereine. On n’est pas en été et c’est un mercredi.
Tout à l’heure, à la récré, on lui a dit Chiche. Voilà, c’est terminé. Je viendrai raconter comme la pleue lui est tombée, en allant à la pêche …

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