Les deux vies de Molette!


Si Molette s’est décidée,
Un beau jour, à partir,
C’est que, pendant des années,
Elle n’a fait que souffrir.
Souffrir et puis condamner,
Refusant de grandir…

Puis Molette s’est avisée,
Au chant de son respir,
Que, pour être délivrée,
Elle devait ressentir
Et que la fin de l’été
Annonçait l’avenir…

Alors elle s’en est allée,
Dans ce vent qui soupire.
Et pendant quelques années,
On l’a vue revenir.

Juste le temps d’un été,
En de gentils sourires…

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Le dernier combat d’Olaf Tiegelsen!


Le grand Olaf Tiegelsen
Est arrivé, trente ans déjà.
Sur une épave bohémienne
Et armé jusqu’à son trépas.

Sous une pluie diluvienne,
Il a su compter jusqu’à trois.
Et voyant mieux les sirènes,
Il leur a foncé dans le tas.

Ce fut une guerre homérienne,
Car nul ne quitta le combat.
D’Olaf ou des trois sirènes,
C’est bien Olaf qui triompha.

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Sans minorer le terme!


C’est une prophylaxie,
Une absence de derme.
Plus rien d’humain ici,
Cette porte qui se ferme.

Cette cacophonie,
De mots et de gouvernes,
Achève la symphonie
De l’enfant qu’on lanterne.

C’est une tragédie,
Sans minorer le terme.
L’enfant se réfugie
Derrière son épiderme!

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Entre jamais et toujours!



Jamais, tu ne te rues
Dans l’enfer de pas pressés.
Tu promènes dans la rue
Et arrives à point-nommé.

Jamais, tu ne lamentes
Et pas de pluie à tes yeux.
Jamais, tu ne brocantes
Ce que t’ont donné les cieux.

Et toujours, tu bonjours,
Même dans les vilaines années.
Et toujours, tu secours
Ceux qui tombent dans le fossé.

Et toujours, tu laboures
La terre qui est à tes pieds.
Et toujours, tu parcours
Ton chemin de vérité!

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Et on joue avec la Terre!


On se pensait croquignole,
Si petit qu’un ver de terre.
On se méfiait des lucioles,
De ce qui rugit, sur Terre.

On est sorti du formol,
Vise un peu ce qu’on sait faire.
On s’est changé en guignol
Et on joue avec la Terre!

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Du bon manger!



C’est au fond de ton officine
Que tu es un hors-la-loi.

Chauffant le beurre de ta rétine
Et recommençant le plat.
Puis ressortant de la cuisine,
Avec un ventre plus gras.

Ton coeur, au creux de ta poitrine,
Voudrait sauter jusque là!

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