La nuit, quand je m’intervide!


La nuit, quand je m’inter-vide,
En me mettant dans le noir,
Je vois ressortir du vide
Tous les fantômes de placard.

On a bouffé la gamine,
Jeté ses restes au clébard.
C’est vrai que, dans l’officine,
Il flotte une odeur bizarre.

La nuit, quand je m’inter-vide
Et que je vais au hasard,
Tous les fantômes intrépides
Viennent me mordre, sans retard.

Les affaires de la gamine
Sont rangées dans le placard.
On attend que sa copine
Vienne la demander, un soir.

La nuit, quand je m’inter-vide,
En m’enfonçant dans le noir,
Un fantôme aux mains livides,
Un gamin joue du hachoir!

Facebooktwitter

Mon cerveau est venu me voir!


Mon cerveau est venu me voir,
Il fait le ménage au grenier.

J’ai tout rangé dans les placards
Il reste ça. Qu’est-ce que j’en fais?
Que veux-tu faire de ce bazar?
Je crois que c’est bon à jeter.

Mon cerveau est venu me voir,
Son travail était terminé!

Facebooktwitter

Avec moi, Saint Eldroum!


Moi, pour ce qui est des dieux,
Je n’en réfère qu’aux maîtres.
Devant Saint Eldroum, les dieux
Se transforment en archiprêtres.

Eldroum est humain et vieux,
Plus qu’il ne semble paraître.
Il est vénéré des dieux
Car il est, de la vie, le prêtre!

Facebooktwitter

Les bienfaits du pardon!


S’il est vrai que l’outrage
Est connu, à la ronde,
On ne voit pas d’ombrage,
Quand tu rejoins le monde.

Leçon que l’on partage,
Contre triste oraison,
Qui construit et soulage,
D’une étrange façon.

On en a perdu un
Et un autre revient.
Je crois que c’est Caïn,
Qui a repris du chien!

S’il est vraiment dommage
De nous entre-blesser,
Faisons un héritage
De toujours nous aimer!

Facebooktwitter

A la vitesse de tes pieds!


Si tu essaies d’avancer,
Plus vite que le temps,
Toutes les calamités
Te prendront au tournant.

A la vitesse de tes pieds,
Tu vas, assurément,
Sur un chemin tracé
Pour toi, il y a longtemps.

Et comme tu es arrivé,
Ici et maintenant,
Tu vas pouvoir te poser
Et entamer ton chant!

Facebooktwitter