Alors qu’il est un entier!


Si Pom-Pom est en retard,
S’il est long à communier,
S’il a encore ses nageoires,
C’est qu’il doit se fignoler.

J’ai adoré son sourire,
Je m’en souviens pleinement.
Et les trois larmes de rire
Qu’il m’offrait, car lui content.

Si Pom-Pom est cavérique,
C’est qu’il ne doit pas manger.
Si Pom-Pom est colérique,
C’est que tout doit le gonfler.

S’il sait paraître en public,
Il garde son enfer privé.
Il se croit anecdotique,
Alors qu’il est un entier.

Si Pom-Pom est sympathique,
C’est parce qu’il est tel il est.
Faisons bien taire les critiques,
Le jour où l’ange apparaît!

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Une soirée-tisons!


C’est le cri d’un glaçon
Qui voudrait bien nager.
Le feu est un peu blond,
Tu te lèves pour tiser.

Tu regardes les tisons,
Ils se sont refermés.
Tu t’envoies au plafond,
Tu dois te congédier.

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Quand le jour est veillée!


Tu redores les couverts,
Pour te désennuyer.
Tu te parles à l’envers,
Pour mieux te tutoyer.

Ce petit caramel
A bien voulu passer.
Tu te grattes les aisselles,
Campes à la cheminée.

Tu refais la vaisselle,
Pour te désemmerder.
Le recours aux poubelles,
Pour t’aller promener.

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Souviens-tu de la chouette?


Souviens-tu de la chouette
Qui habite au premier?
Ce soir, c’est une belette
Qui s’est fait pourchassée.

Tu as planté tes serres
Dessus les pots cassés,
Rafraîchi la ficaire
Et arrangé l’entrée.

Ne vois-tu la silhouette
Qui s’enfuit, sans bouger?
Le grand bal à sornetttes
Des papillons zélés!

Tu entends les clochettes,
Au flanc de la vallée.
Tu arpentes l’arête,
Dansant à cloche-pied.

Reprends-tu d’omelette?
C’est pas tard pour dîner.
Tu reposes ta fourchette
Et t’assois dans l’entrée.

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La vie revient sur Terre!


La lance fraîche et altière
De la belle alliaire
Et les frêles corollées,
Tout au long de l’allée.

Un vieux lézard sèché
Continue de ramper
Et l’oiseau alarmé
Se remet à chanter.

Le parfum, un peu gras,
D’une branche de lilas.
Le gentil noisetier
Se remet à trembler.

C’est la rampée, à terre,
De la première vipère.
Le papillon froissé
Se prépare à voler.

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Le chaperon louche!


Le loup se désespère
De trouver un cartable.
Il engueule la grand-mère
Qui se cache sous la table.

Et le loup, qui espère
Un festin formidable,
Se cantonne à la bière
Et se gratte, en notable.

Lors, le chaperon louche
Qui était sous la table,
Lui enfonce, dans la bouche,
Un flingue considérable!

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Tu mords dedans la chair!


La terre était de pierre,
Tu ne vois que du vent.
Tu mords dedans la chair,
C’est encore du serpent.

L’horizon fait des vagues,
Agite un mouton blanc.
La chaleur te divague,
Tu n’es plus très constant.

Tu as baissé ta garde,
Pour le temps d’un instant.
L’oiseau, qui te regarde,
Part avec ton serpent.

Tu t’allonges sur la terre
Et t’endors, en tremblant.
Des souffles de poussière
Viennent se mêler au vent.

Tu rêves à de la bière,
Pendant un court instant.
Une flèche incendiaire
Vient percer ton auvent.

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