To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
La lune vient et déplace
Les abords de la place
Et l’ombre et puis le vent
Se déchirent doucement.
Entre temps et espace,
La lune tombe et se casse.
Dans le fond d’un étang,
Naît un objet brillant.
La nuit sombre se glace;
Déjà, la lune se lasse.
C’est le coeur du moment;
Le silence est présent!
Ton être-mammifère te fait vivre chaque seconde, à tout instant.
Toi, finalement, tout ce que tu sais faire, c’est bien le faire chier!
Ta salade avec des mots, dont tu attends des bravos, elle est toute indiquée pour bien faire comprener toute l’étenduvité,
toute l’obstruosité de la simple notion de Vide.
Elle te sert à montrer ce que tu n’es pas!
Sais-tu donc, Angelica, que tu portes, en ton sourire, l’erreur de moi?
Elle danse, Angelica et elle fait, pour nous faire rire, de petits pas.
Elle nous lance, Angelica, son été, dans le sourire d’un de ses bras.
La colombe, Angelica, elle a des voeux à offrir, dessus les toits.
La palombe, Angelica, elle veut toujours revenir dedans ses bois.
Elle nous chante, Angelica, une chanson pour aboutir auprès de soi.
Elle enchante, Angelica et sa voix, à se mûrir, se perle parfois.
Sur sa tombe, Angelica, on voit le printemps fleurir comme il se doit.
C’est une ombre, Angelica; on revoit le bois dormir entre ses bras …
Sache donc, Angelica, que tu gardes, en ton sourire, le coeur de moi!
Tes mots sont un baiser d’ange
Sur mes paupières refermées.
Quelle est cette magie étrange
Qui fait rire et plus penser?
Sur ton ardoise orange, est venue une fourmi.
A la question étrange, tu choisis de dire oui
Et ton trait la dérange; elle court en tout petit.
Sur ton ardoise orange, est venue une fourmi.
J’ai balancé mon corps dans un coin de la pièce.
Je l’ai tué sans remord; c’est pas qu’il m’intéresse.
Il fait un froid de mort, dedans la brume épaisse.
J’ai balancé mon corps dans un coin de la pièce.
Nous fais pas ton numéro;
Ton môme, il est pas si beau
Et, là, couché sur le dos,
Il a tout l’air d’une grosse blatte.
Quand que, moi, j’avais dix ans,
J’habitais où elle habite
Et ça faisait rire les glands:
J’avais une mère toute petite.
Mais, sais-tu que c’est géant
D’avoir une mère toute petite?
Tu ne fais plus le serpent,
Collé à une jambe en frite.
C’est pas un inconvénient
D’avoir une mère toute petite;
Tu te colles, entier-gluant,
Dans tout elle et t’en profite!
Une foule qui dit oui,
La présence d’un pronom,
Un être à la merci,
A la merci des cons.