L’odeur de café-tabac!


Alors, mon oncle est entré, tremblant comme un jouet cassé.
L’abri de ses bras. Je me souviens de ça, l’odeur de café-tabac.

Mon oncle m’a regardé, trois mots dans ses dents serrées.
L’abri de ses bras, odeur café-tabac et il m’a dit: Je te crois.


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Vers la ligne du fort!


Il est là, allongé, sous linceul, sur la table
Et tu déverses l’eau qui ruisselle sur son corps.

Quand il courait là-bas,
Vers la ligne du fort,
C’était pas pour le roi,
C’était pas vers la mort.

Il est là, allongé, sous linceul, sur la table.
Tu regardes couler l’eau, libre à elle, sans efforts.

Quand il courait là-bas,
Vers la ligne du fort,
C’était pas pour la foi,
C’était pas pour de l’or.

Il est là, allongé, sous linceul, sur la table;
Tu laves avec de l’eau le restant de son corps.

Quand il courait là-bas,
Vers la ligne du fort,
Il était vent et loi,
Il était le plus fort.

Il est là, allongé, sous linceul, sur la table
Et tu déverses l’eau qui ruisselle sur son corps.

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La mer à traverser!



Et voilà qu’il s’en va, la mer à traverser.
Il sait où, on sait pas; il aime bien naviguer.

Bien sûr, il était mince, tel un enfant de bois.
Il paraît qu’il en pince pour la fille à Clara.

Et voilà qu’il est là; il revient de rentrer.
On ne sait toujours pas; il veut rien raconter.

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