Quand la branche fut sciée!


Il y avait un oiseau
Qui perchait sur la branche.

L’oiseau, un peu zinzin,
Danse comme un pantin.
L’oiseau, un peu caca,
Se nettoie toujours pas.

Il y avait un oiseau
Qui perchait sur la branche.

L’oiseau, un peu zozo,
Garde en haut son coco.
L’oiseau, un peu kiki,
Rétrécit sous la pluie.

Il y avait un oiseau
Qui perchait sur la branche.

Et l’oiseau est tombé,
Quand la branche fut sciée.
C’est un oiseau blessé
Qui pouvait pas voler!

Il y avait un oiseau
Qui perchait sur la branche …

Facebooktwitter

L’histoire à inventer!




« Comme il n’était pas venu avant l’heure du départ,
Je ne l’ai pas attendu et j’ai repris la barre … »


Si mon histoire te plaît,
Je suis dans de beaux draps
Et j’ai tout intérêt
A pas faire de faux-pas!

Mon histoire n’est pas vraie
Et tu ne me crois pas;
Car, si elle était vraie,
Tu la saurais déjà.

Mon histoire te déplaît;
Tu dis que ça va pas,
Que tu es au regret;
Mais, que t’écoutes pas.

Mon histoire te plaît bien
Et tu trouves ça sympa;
Mais tu attends la fin,
En pensant au repas.

« Comme il n’avait pas conclu, qu’il était en retard,
Il jugea, plutôt à vue, que mieux vaut le hasard! »

Je n’a pas commencé,
Déjà tu me coupas;
Je suis ton obligé;
Mais, je me souviens pas.
L’histoire à inventer,
Elle s’emmêle dans tout ça!


Facebooktwitter

Car ma mère l’a voulu!



Un pull un peu trop long
Lui remonte les manches
Et son grand pantalon
Lui entaille les hanches.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
On a vu le garçon,
Si courbé quand il penche,
Donner à un poisson
Une fleur de pervenche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
Il ne porte rien de plus
Et il marche pieds-nus.

On a vu le garçon,
Accroché dans les branches.
On a vu le garçon,
A flotter sur une planche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
On a vu le garçon
Danser avec ses hanches,
Dans son grand pantalon,
Une danse de comanche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
Il est un peu menu
Et il dort dans la rue.


Il a marqué un but,
Pendant la première manche.
Les enfants ont voulu
Qu’il revienne, le dimanche.
Il a quitté la rue
Et sa chemise est blanche.
Chez nous, il est venu;
Car ma mère l’a voulu.

Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon!

Facebooktwitter

Vers l’Assemblée, descend le Véritable!


Il y a un Entier et puis un Véritable;
Deux puissants Entre-deux gardent les escaliers.
Un autre Entre-deux vient débarrasser la table;
Dans un silence glacé, il referme l’entrée.

Le Véritable est vieux; mais il reste redoutable.
Les Entre-deux nerveux écoutent l’Assemblée.
L’Entier étale un plan détaillé sur la table,
Montre les Dunes de sable et le Poing-brisé .

Il n’est plus de Bien-nés, seul reste un Véritable
Et, de tous les Aînés, reste encore trois Entiers.
Le Véritable a grondé, penché sur la table;
Il regarde l’Entier; désigne le Poing-brisé.

Alors, vers l’Assemblée, descend le Véritable;
Deux autres Entre-deux barrent encore l’escalier.
Sa voix a tonné et l’écho redevient stable :
« Demain, vous quitterez, irez au Poing-brisé! »



Facebooktwitter

A deux pas de chez Toi!



Je suis au garde-à-vous,
Devant l’œil d’un hibou.
Quand il surveille les champs,
Il ne fait pas semblant.

Le hibou fait hou-hou
Et me dit, tout à coup :
« Attention, dans les champs,
Il y a un serpent! »


Le serpent est devant
Un gentil petit faon,
Occupé à brouter
De la rosée des prés.

Le serpent dit au faon :
« Moi, je suis en argent.
Toi, tu es tout tâché;
Va dans l’eau te laver! »


Le faon va au ruisseau
Et se baigne aussitôt.
Puis après, il s’étend,
En reniflant le vent.

Le faon regarde l’eau
Qui coule dans les roseaux.
Tout à coup, il entend
Le cri du grand bruant.


Le bruant, s’il est grand,
Est encore un enfant;
Il a quitté le nid,
Quand sa mère est sortie.

La maman du bruant
Vient chercher son enfant
Et le ramène au nid,
A côté de l’abri.


Dans l’abri du jardin,
Se cache un orphelin,
Un petit rat des champs
Qui était trop gourmand.

Je lui apporte du grain;
Je le caresse un brin
Et je vois un vieux gant,
Recouvert de piquants.


Les piquants sont vivants;
Ce n’est pas un vieux gant.
Je vois un hérisson
Qui fait bien attention.

Dans mon jardin d’enfant,
Où il revient souvent,
J’ai construit une maison
Pour le vieil hérisson!

Facebooktwitter

Tout va me revenir!


Tout va me revenir, le bonheur, le sourire.

Tout va me ramener
Le doux vent enchanté
Qui flottait devant moi
Quand je courais les bois
Qui me prenait la main
Dans le creux d’un chemin
Qui me tendait les bras
Quand la danse était là
Qui pouvait mordiller
Quand j’étais pas pressé

Tout va me revenir, le bonheur, le sourire.

Facebooktwitter

Le gnominieux Homuncule!



Si je rapportais les mots
Du gnominieux homuncule
Qui vit au fond de moi,
Je dirais qu’il bande, qu’il encule
Tout ce qui n’est pas moi.

Si je faisais le curieux
Et regardais, un peu,
Le gnominieux homuncule
Qui vit au fond de moi,
Je verrais qu’il bande peu.
En tout cas, pas pour deux
Et qu’il tait bien tout ça!

Facebooktwitter

On dit que c’est un prince!


On dit que c’est un prince
Qui a beaucoup d’allure,
Que, déjà, il en pince
Pour la Sœur la plus pure.

On dit qu’il est légat,
Ou bien un truc comme ça.
On dit qu’il fait la loi,
Quand il part au combat.

On dit que c’est un prince
Qui a beaucoup d’azur,
Que son œil se rince
Dans le bleu le plus pur.

On dit qu’il est paria,
Mais qu’on le savait pas,
Qu’il est un renégat
Et que ça se saura.

Son enveloppe mince
Est griffée de césures.
On attendait un prince;
On n’a vu que blessures!

Facebooktwitter

Toi, t’occupes des parents!


Je m’occupe du restant;
Toi, tu iras devant.
Trouve un truc évident;
Il faut pas les parents!

On va mettre du noir,
Pour rester dans le sombre.
On va guetter, le soir,
La bonne heure dans les ombres!

T’as couché les parents;
C’était pas évident!
Voilà, je mets l’écran
Et on s’assoie devant …

Cette histoire inventée
A été trafiquée.
On peut pas assurer
Qu’elle dise la vérité!

Facebooktwitter