Dedans la mer du ciel!


Allongé sur le dos,
Je regarde le ciel.
J’avais appris, très tôt,
A grimper à l’échelle.

C’est un monde, aussitôt
Que l’on atteint le ciel.
Tout peuplé d’animaux,
De chimères sans pareilles!

C’est un monde-bateau,
Dedans la mer du ciel.
Un monde sans vie, sans os.
Un monde vrai et virtuel.

Facebooktwitter

Sous un soleil intermittent!


Un soleil, aux doigts trainants,
Bruissait de ses nageoires,
Dans un marais bleu-blanc.

Le troupeau de bisons plats,
Dessinés par le vent,
S’en va plus loin, là-bas.

Au ventre du nuage lent,
L’église pointait son dard,
Sans rien percer vraiment.

C’est là-haut que l’on se bat.
Seul, le ciel est vivant,
Le bas est toujours plat.

Facebooktwitter

Le marais, en automne!


Sous le feu de l’automne,
Le marais s’est figé.
Et son eau se frissonne
Des reflets pétrolés.

C’est une mer de carbone
Qui voudrait s’enflammer.
Le soleil de l’automne
La prend dans ses filets.

Facebooktwitter

Comment ils ont fait?


Alors, vous voudriez bien savoir?

Eh bien, dans ce monde-là, pour survivre, il faut se cacher de tout et rester dans l’ombre.
La lumière est nocive, après coup et il ne faut pas qu’on vous voit.

Voilà, vous en savez beaucoup!

Facebooktwitter

Adorons le Cristal de Sang!


Alors que je priais l’Espère,
Les deux genoux dans la rivière,
J’ai entendu l’Esprit de Sang
Me dire: Te voilà, mon enfant!

J’ai laissé mes dieux tutélaires
Se lamenter, dans la rivière.
Et j’ai suivi l’Esprit de Sang,
Me laissant porter par le vent.

Et du haut d’une tour austère,
Avec une narine étrangère,
J’ai senti l’odeur du vivant
Que me montrait l’Esprit de Sang.

Tes dieux ne sont que délétères,
Regarde la peur de tes frères.
Que dirais-tu d’être vivant,
D’adorer le Cristal de Sang?

Alors, les pieds nus sur la terre,
Je garde, dans mon nécessaire,
La belle chanson du vivant,
Un collier en larmes de sang.

Depuis, quand je crie à l’Espère,
Les deux genoux dans la rivière,
Je m’adresse à ces dieux-vivants
Qui ont si doux regards d’enfants.

Facebooktwitter

Le voyage du lutin!


Il y a des lutins,
Dans le fond de nos bois.
Il se cachent très bien
Et personne ne les voit.

Comment vit un lutin?
En fait, je ne sais pas.
A la croix des chemins,
Il y en a, parfois.

Chaque année, le lutin
Voyage, à petits pas.
L’été est déjà loin,
Le lutin prend la voie.

A la croix des chemins,
Il arrête son pas.
Il attend un copain,
Pour aller tout là-bas.

J’ai trouvé un lutin,
Il était sur ma voie.
A la croix des chemins,
Lui, il m’attendait là.

Oh, je me souviens bien
Du voyage, cette fois.
On était allé loin,
Marchant à petits pas.

Comment est un lutin?
Tu voudrais savoir ça.
Écoute bien, mon gamin,
Il est comme toi et moi.

Il voit un peu plus loin
Et vit, à chaque pas.
Il n’a besoin de rien
Car il a tout déjà!

Comment vit un lutin?
En fait, je ne sais pas.
A la croix des chemins,
Va voir s’il y en a.

Facebooktwitter

L’homme sauvage!


L’homme sauvage,
Tout cromagnonné,
A ouvert sa case,
Si transcolorée.

L’homme sauvage
Est très révéré.
C’est le guerrier-sage,
Tout parcheminé.

L’homme sauvage,
Du bâton sacré,
Trace le visage
Du dernier été.

L’homme sauvage,
Tout transfiguré,
Sourit au passage
Et va s’amuser!

Facebooktwitter