A ma toute petite mère!




Quand que, moi, j’avais dix ans,
J’habitais où elle habite
Et ça faisait rire les glands:
J’avais une mère toute petite.

Mais, sais-tu que c’est géant
D’avoir une mère toute petite?
Tu ne fais plus le serpent,
Collé à une jambe en frite.

C’est pas un inconvénient
D’avoir une mère toute petite;
Tu te colles, entier-gluant,
Dans tout elle et t’en profite!

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Pourquoi tu reviens là?




Tu regardes la mer et la mer, c’est tout ça.
C’est plus grand que la terre et puis tu viens de là.

Tu observes la mer. C’est con et c’est tout plat,
Un peu comme une rivière qu’on a coupé les doigts.

Tu souris à la mer, en agitant les bras.
Elle s’en tape, la mer, de tout ton cinéma.

Il n’y a rien à faire qu’à rester planté là.
Lentement, elle digère la trace de ton pas.

Tu retournes à la mer et la mer te veut pas.
Voilà le grand mystère; pourquoi tu reviens là?

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C’est sacré, le goûter!




Il nettoie ses doigts au fromage sur sa tranche de pain.
Il continue à lécher l’alu, même quand tu l’engueules.
Il boit et il mange en même temps. En plus, il te parle.
C’est souvent là où il s’étrangle. Il redevient tout bleu,
Il crachote tout partout. C’est merveilleux, un môme!

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Toi, tu es son complice!



— Si tu veux un café, grand-pềre,
Je peux te le préparer.

— Pour mieux me préparer, super!
Mais, que veux-tu me cacher?

— Je n’ai rien eu de mieux à faire
Que d’écraser tes fraisiers!

— T’as raison, ce n’est pas super.
On ne va plus en parler!

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Alors qu’il est un entier!


Si Pom-Pom est en retard,
S’il est long à communier,
S’il a encore ses nageoires,
C’est qu’il doit se fignoler.

J’ai adoré son sourire,
Je m’en souviens pleinement.
Et les trois larmes de rire
Qu’il m’offrait, car lui content.

Si Pom-Pom est cavérique,
C’est qu’il ne doit pas manger.
Si Pom-Pom est colérique,
C’est que tout doit le gonfler.

S’il sait paraître en public,
Il garde son enfer privé.
Il se croit anecdotique,
Alors qu’il est un entier.

Si Pom-Pom est sympathique,
C’est parce qu’il est tel il est.
Faisons bien taire les critiques,
Le jour où l’ange apparaît!

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Les Adoleschiants, tome 1: Quand les mâles s’affrontent!


Il y avait un gamin fou
Et un petit poétriste.
Aussi un gros gars tout mou
Et un grand équilibriste!

Le moineau a les yeux doux
Et de petits doigts d’artiste
Dont il façonne la boue,
Quand il se veut alchimiste.

Ils se battaient dans la boue
Et se mettaient sur le pif.
Tous étaient au rendez-vous,
Deux jours avant le certif.

Le petit, déterminé,
A vaincu le gros mollo.
Les autres ont abandonné,
Sans affronter le marmot.

Si nul n’a vraiment gagné,
Personne n’a vraiment perdu.
Il ne faut pas l’emmerder,
Le petit roi du bahut!

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Hier, le petit est sorti!


Le petit a grandi
Et il poursuit ses frères.
Il veut sortir, aussi,
Là où est la lumière!

Qu’a t’on fait du petit?
Je l’ai trouvé, par terre.
C’était plus de minuit,
Il pleurait sa misère.

Le petit a vomi,
Dégueulé ses viscères,
Au fond d’un parapluie,
Et sur les pompes du père.

Qu’a donc bu le petit?
J’avais dit de la bière.
Repose-toi, dans mon lit!
Moi, je vais voir ton frère!

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Il a quel âge, lui?


Tu me demandes une clope
Et puis tu veux cent balles!
Lors, mon œil de cyclope
Te foudroie, mini-mâle.

Tu ris et tu barbotes
De candeur négociable.
Mes mots, tels tes carottes,
Tu les jettes sous la table.

Tu lâches l’affaire de clopes,
Reviens pour les cent balles.
Ton visage interlope
Retient des reflets pâles.

Tu pleures, tel une marmotte,
Profondeurs abyssales!
Tu jures, oui mon pote,
Que cent balles, c’est normal.

Tu n’auras pas de clope,
Tu n’auras pas cent balles.
Est-ce que tu développes
Une maladie mentale?

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